The Japan Times - Chili: à Nuevo Amanecer, les sans-papiers craignent d'être expulsés après la présidentielle

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Chili: à Nuevo Amanecer, les sans-papiers craignent d'être expulsés après la présidentielle
Chili: à Nuevo Amanecer, les sans-papiers craignent d'être expulsés après la présidentielle / Photo: Javier TORRES - AFP

Chili: à Nuevo Amanecer, les sans-papiers craignent d'être expulsés après la présidentielle

"Ma vie est ici", affirme la Vénézuélienne Suhey Garcia, arrivée au Chili il y a cinq ans avec son mari et leurs trois enfants. A l'approche de la présidentielle de dimanche, elle craint d'être expulsée, comme l'ont promis plusieurs candidats en cas de victoire.

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En bordure d'une ancienne décharge du nord de Santiago, quelque 2.000 familles s'entassent dans un dédale de maisons en briques ou planches en bois pourvues de toits en tôle, le long de rues terreuses.

A Nuevo Amanecer ("nouvelle aube", en français), nombreux sont les migrants sans papiers, aujourd'hui dans la ligne de mire du favori d'extrême droite, José Antonio Kast, qui promet de les expulser en cas de victoire.

"S'ils veulent me faire partir, je ne pourrai rien y faire. Mais partir de moi-même, non. Ma vie est ici", assure la mère de famille de 30 ans.

Avec son mari et ses enfants, aujourd'hui âgés de 13, 12 et 8 ans, elle a franchi en 2020 à pied la frontière depuis la Bolivie, avant de s'installer un an plus tard dans le bidonville.

Avec l'aide d'autres migrants, la famille a construit une petite maison en ciment et briques.

"Je suis venue ici chercher une meilleure vie pour mes enfants, mais aujourd'hui j'ai de nouveau peur", confie-t-elle, disant avoir quitté un pays "en plein chaos", sans que la situation ne se soit améliorée depuis.

La plupart des habitants du bidonville viennent du Venezuela, d'Haïti, du Pérou et de Colombie.

La campagne électorale au Chili a été dominée par les questions de sécurité et d'immigration. En dix ans, le taux d'homicides y est passé de 2,5 à 6,7 pour 100.000 habitants. Parallèlement, en sept ans, la population étrangère a doublé, pour atteindre 8,8% des habitants en 2024, selon des chiffres officiels.

- "Nulle part où aller" -

José Antonio Kast, donné favori comme Jeannette Jara de la coalition de centre gauche au pouvoir, promet d'expulser les 330.000 sans-papiers recensés et d'ériger un mur à la frontière pour empêcher les nouvelles arrivées.

Même si Mme Jara, qui entend renforcer le contrôle migratoire, pourrait arriver en tête dimanche, les sondages la donnent perdante au second tour face à M. Kast.

"Imagine, ils me renvoient au Venezuela alors que je n'ai pas de maison là-bas", soupire Suhey Garcia, dont le mari travaille au noir comme maçon.

Malgré la précarité du bidonville, ses habitants ne souhaitent pas en partir. Ils disposent de l'eau courante même s'il n'y a pas de système d'égouts. Pour l'électricité, ils se branchent clandestinement sur le réseau public.

Depuis le gouvernement du président sortant Gabriel Boric, les migrants doivent entrer de manière légale pour pouvoir demander une régularisation. Même sans papiers, ils ont cependant accès aux services de santé et leurs enfants peuvent être scolarisés.

A l'approche du scrutin présidentiel, l'inquiétude grandit face à la perspective d'expulsions massives promises par des candidats comme José Antonio Kast ou le libertarien Johannes Kaiser, alors qu'une grande partie de la population associe l'insécurité à l'arrivée massive de migrants.

"C'est injuste, on est des êtres humains. Je ne suis pas venue ici pour commettre des délits. Pourquoi nous mettre tous dans le même sac?", interroge Mme Garcia.

Nancy Guevara, une Colombienne de 45 ans arrivée au Chili en 2024, s'est installée à Nuevo Amanecer après avoir fait la rencontre d'un Haïtien en situation irrégulière comme elle.

Interrogée sur les promesses électorales visant les sans-papiers, elle juge, elle aussi, ces discours "injustes". "Tout le monde mérite une chance", dit-elle.

Même les migrants régularisés se disent inquiets. Wilmer Carvajal, un Péruvien de 40 ans vivant au Chili depuis 13 ans, redoute les mesures qu'adopterait un gouvernement d'extrême droite, bien que sa situation soit légale.

"Ils disent qu'ils vont expulser les immigrés, les campements et tout le reste (...) Mais nous n'avons nulle part où aller", affirme-t-il. "Si on nous expulse, il ne nous restera qu'à aller dormir dans la rue", déplore ce vendeur ambulant de jus de fruits.

S.Fujimoto--JT