The Japan Times - JO-2024: une "contribution positive pour le climat" à prendre avec des pincettes

EUR -
AED 4.313633
AFN 77.713794
ALL 96.524394
AMD 447.271088
ANG 2.102966
AOA 1077.086691
ARS 1704.045282
AUD 1.778098
AWG 2.117175
AZN 2.003403
BAM 1.956986
BBD 2.35973
BDT 143.176779
BGN 1.95654
BHD 0.442867
BIF 3463.566553
BMD 1.174577
BND 1.51406
BOB 8.095907
BRL 6.484367
BSD 1.17156
BTN 105.962223
BWP 15.47372
BYN 3.45955
BYR 23021.707326
BZD 2.356328
CAD 1.618273
CDF 2660.416461
CHF 0.93373
CLF 0.027483
CLP 1078.168041
CNY 8.272839
CNH 8.264658
COP 4540.327024
CRC 583.728946
CUC 1.174577
CUP 31.126288
CVE 110.331872
CZK 24.394847
DJF 208.627567
DKK 7.4715
DOP 73.741555
DZD 152.030597
EGP 55.921486
ERN 17.618654
ETB 182.136914
FJD 2.683027
FKP 0.874948
GBP 0.878601
GEL 3.165445
GGP 0.874948
GHS 13.497181
GIP 0.874948
GMD 86.336511
GNF 10242.772066
GTQ 8.973439
GYD 245.128571
HKD 9.138754
HNL 30.867526
HRK 7.535149
HTG 153.45713
HUF 389.061014
IDR 19644.798726
ILS 3.80385
IMP 0.874948
INR 105.908659
IQD 1534.771417
IRR 49461.433323
ISK 147.996265
JEP 0.874948
JMD 187.465642
JOD 0.832809
JPY 183.043696
KES 151.461476
KGS 102.71622
KHR 4692.664413
KMF 492.147718
KPW 1057.132618
KRW 1735.954093
KWD 0.360442
KYD 0.976359
KZT 602.614719
LAK 25377.408853
LBP 104915.869411
LKR 362.846018
LRD 207.375689
LSL 19.621641
LTL 3.46822
LVL 0.71049
LYD 6.35258
MAD 10.736007
MDL 19.770225
MGA 5292.982732
MKD 61.550646
MMK 2466.869216
MNT 4167.897674
MOP 9.38753
MRU 46.58225
MUR 54.077812
MVR 18.146906
MWK 2031.544828
MXN 21.150138
MYR 4.797018
MZN 75.0635
NAD 19.621724
NGN 1706.953581
NIO 43.114296
NOK 11.984561
NPR 169.533258
NZD 2.037768
OMR 0.451626
PAB 1.17161
PEN 3.946875
PGK 4.981807
PHP 68.7339
PKR 328.278193
PLN 4.212602
PYG 7869.434629
QAR 4.271189
RON 5.092255
RSD 117.381196
RUB 94.552628
RWF 1705.861297
SAR 4.405582
SBD 9.549564
SCR 17.483387
SDG 706.510869
SEK 10.920588
SGD 1.516873
SHP 0.881237
SLE 28.303449
SLL 24630.294701
SOS 668.376647
SRD 45.43031
STD 24311.37046
STN 24.513814
SVC 10.251821
SYP 12987.480461
SZL 19.617055
THB 36.926343
TJS 10.814154
TMT 4.111019
TND 3.419372
TOP 2.8281
TRY 50.18157
TTD 7.947546
TWD 37.027335
TZS 2899.972792
UAH 49.728023
UGX 4176.531372
USD 1.174577
UYU 45.647667
UZS 14183.052891
VES 324.454785
VND 30929.546335
VUV 142.508743
WST 3.278279
XAF 656.326857
XAG 0.017691
XAU 0.000271
XCD 3.174352
XCG 2.111499
XDR 0.81626
XOF 656.326857
XPF 119.331742
YER 279.960019
ZAR 19.684676
ZMK 10572.605087
ZMW 26.858135
ZWL 378.213284
  • AEX

    -5.5200

    929.6

    -0.59%

  • BEL20

    35.0800

    5045.95

    +0.7%

  • PX1

    -20.2700

    8086.05

    -0.25%

  • ISEQ

    -9.1000

    12989.11

    -0.07%

  • OSEBX

    13.5800

    1649.54

    +0.83%

  • PSI20

    8.0600

    8070.37

    +0.1%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.6400

    4173.57

    +2.12%

  • N150

    -9.6200

    3689.37

    -0.26%

JO-2024: une "contribution positive pour le climat" à prendre avec des pincettes
JO-2024: une "contribution positive pour le climat" à prendre avec des pincettes / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP/Archives

JO-2024: une "contribution positive pour le climat" à prendre avec des pincettes

Les organisateurs annoncent des JO de Paris à "contribution positive pour le climat": une promesse à prendre avec des pincettes, qui se fonde sur une vraie volonté de réduire les émissions mais aussi sur le recours massif au mécanisme décrié de compensation carbone.

Taille du texte:

. "Réduire, réduire, réduire"

Paris 2024 prévoit l'émission de quelque 1,58 million de tonnes équivalent CO2, soit une très forte baisse par rapport aux 3,5 millions de tonnes en moyenne pour les précédents jeux d'été de Londres (2012) et de Rio (2016).

Les émissions attendues se décomposent en trois tiers: un pour les déplacements (dont 25% des émissions totales pour les seuls voyages des spectateurs), un autre pour les constructions (dont 25% pour celles permanentes) et un dernier tiers pour les opérations des jeux (hébergement, sécurité, restauration etc.)

L'empreinte de la construction est limitée grâce au recours à 95% à des infrastructures existantes ou temporaires: à l'inverse de la Coupe du monde de football très décriée au Qatar, il n'est pas nécessaire de construire de nombreux stades.

Les organisateurs essaient de minimiser également l'empreinte des JO en ayant recours à de l'électricité d'origine renouvelable, en servant aux spectateurs des plats "bas carbone" avec moins de viande ou en choisissant des sites connectés aux transports en commun.

"On est là pour montrer qu’on peut faire ces Jeux avec la moitié des émissions qu’on avait l’habitude de faire", indique la directrice de l'excellence environnementale de Paris 2024, Georgina Grenon. "Dans la limite de ce qui est techniquement faisable en 2024, nous aurons fait tous les efforts pour réduire, réduire, réduire".

. Beaucoup de compensation

"En compensant encore plus d’émissions de CO2 que celles que nous allons émettre, nous deviendrons le premier grand événement sportif à contribution positive pour le climat", avancent les organisateurs.

La compensation consiste par exemple à financer la plantation d'arbres qui absorberont du CO2. En l’occurrence, il devrait comptablement y avoir encore plus de CO2 absorbé ou évité que ce qui sera émis pendant l'événement.

Le recours à ces mécanismes, souvent peu ou mal vérifiés, est sévèrement critiqué par les experts de l'ONU. Mais les organisateurs des JO assurent que leurs compensations seront très rigoureuses.

Il s'agira par exemple de projets de préservation de forêts ou d'équipement de cuisson plus efficaces en Afrique, où le petit bois est encore souvent utilisé dans les foyers.

"C’est pour les émissions qu’on ne sait pas réduire ou éviter qu’on finance des projets de contribution climatique", souligne Georgina Grenon.

"La compensation est une option acceptable", juge Madeleine Orr, professeure à l'université britannique de Loughborough et experte en écologie du sport.

Mais elle se montre plus réservée sur l'allégation de jeux "durables".

"Même s'ils font tout comme il faut, un gros événement international ne peut pas être parfaitement durable", remarque la spécialiste. "L'événement le plus durable est celui qui n'a pas lieu".

"Dire qu'un événement a un impact positif sur le climat est trompeur. L’événement en lui-même génère des gaz à effet de serre qui sont mauvais pour le climat. Le soutien financier des organisateurs à des projets extérieurs n'y change rien", abonde Lindsay Otis Nilles, de Carbon Market Watch.

. Des JO (encore) plus durables?

Comment aller plus loin pour réduire l'empreinte environnementale des JO suivants?

Des chercheurs avaient préconisé, dans une étude publiée dans Nature en 2021, une véritable révolution.

"Trois actions devraient rendre les Jeux plus durables: réduire considérablement la taille de l'événement, faire tourner les Jeux entre les mêmes villes et mettre en oeuvre des normes indépendantes de durabilité", prônaient-ils.

Madeleine Orr esquisse également pour le futur des Jeux plus petits, avec moins de spectateurs venus de loin en avion.

"A l'avenir il est possible de réduire la taille et la portée de l'événement, ce qui ouvre la porte à des infrastructures plus petites et moins d'hôtels, moins de déchets, etc, sans pour autant éroder l'expérience des athlètes ou le spectacle qui peut être diffusé par les télévisions du monde entier", souligne-t-elle.

"Le monde a adoré regarder Tokyo (2021) et Pékin (2022), même sans les fans", juge la spécialiste. "On peut avoir des jeux plus durables", conclut-elle.

S.Ogawa--JT