The Japan Times - Italie : quatre ans après, procès sous haute tension du pont effondré de Gênes

EUR -
AED 4.317791
AFN 77.005164
ALL 96.202449
AMD 448.772549
ANG 2.104994
AOA 1078.125037
ARS 1690.956857
AUD 1.77062
AWG 2.119216
AZN 2.012494
BAM 1.956581
BBD 2.367245
BDT 143.637346
BGN 1.956721
BHD 0.443179
BIF 3487.154045
BMD 1.175709
BND 1.515305
BOB 8.151254
BRL 6.366001
BSD 1.175369
BTN 106.599559
BWP 15.523065
BYN 3.437272
BYR 23043.904009
BZD 2.363844
CAD 1.618781
CDF 2645.345799
CHF 0.935547
CLF 0.027402
CLP 1074.98592
CNY 8.285518
CNH 8.279157
COP 4490.998235
CRC 587.934726
CUC 1.175709
CUP 31.156299
CVE 110.740688
CZK 24.319725
DJF 208.947381
DKK 7.469558
DOP 74.481007
DZD 152.330677
EGP 55.758492
ERN 17.635641
ETB 182.293807
FJD 2.680026
FKP 0.879723
GBP 0.878508
GEL 3.168536
GGP 0.879723
GHS 13.526575
GIP 0.879723
GMD 86.417538
GNF 10216.91415
GTQ 9.003595
GYD 245.900264
HKD 9.149664
HNL 30.814999
HRK 7.533994
HTG 154.001483
HUF 384.613371
IDR 19578.265445
ILS 3.777378
IMP 0.879723
INR 106.727547
IQD 1540.179299
IRR 49509.122688
ISK 148.186181
JEP 0.879723
JMD 187.834991
JOD 0.833569
JPY 182.082704
KES 151.56071
KGS 102.815773
KHR 4707.540683
KMF 493.798125
KPW 1058.138081
KRW 1726.893581
KWD 0.360696
KYD 0.979483
KZT 606.222027
LAK 25471.743824
LBP 104460.550011
LKR 363.425093
LRD 208.39452
LSL 19.763274
LTL 3.471564
LVL 0.711175
LYD 6.372759
MAD 10.795951
MDL 19.839752
MGA 5302.448984
MKD 61.562247
MMK 2468.126608
MNT 4168.907096
MOP 9.422042
MRU 46.734885
MUR 54.023346
MVR 18.105958
MWK 2042.206891
MXN 21.140372
MYR 4.815115
MZN 75.096806
NAD 19.763664
NGN 1707.249917
NIO 43.151482
NOK 11.923439
NPR 170.559094
NZD 2.032008
OMR 0.452067
PAB 1.175369
PEN 3.963909
PGK 5.000585
PHP 69.175805
PKR 329.492369
PLN 4.218075
PYG 7894.151648
QAR 4.280727
RON 5.092467
RSD 117.387541
RUB 93.451775
RWF 1707.130032
SAR 4.411311
SBD 9.593841
SCR 16.471615
SDG 707.180049
SEK 10.913599
SGD 1.515913
SHP 0.882087
SLE 28.275401
SLL 24654.042324
SOS 671.917518
SRD 45.394351
STD 24334.810588
STN 24.925039
SVC 10.284106
SYP 12999.444626
SZL 19.764075
THB 36.999234
TJS 10.807507
TMT 4.114983
TND 3.423079
TOP 2.830826
TRY 50.201733
TTD 7.977185
TWD 36.850726
TZS 2918.68742
UAH 49.680534
UGX 4186.67148
USD 1.175709
UYU 46.058388
UZS 14255.4766
VES 314.431424
VND 30944.671097
VUV 142.410896
WST 3.263161
XAF 656.218988
XAG 0.018381
XAU 0.000273
XCD 3.177413
XCG 2.118246
XDR 0.81758
XOF 656.637422
XPF 119.331742
YER 280.347792
ZAR 19.732136
ZMK 10582.788909
ZMW 27.238875
ZWL 378.577943
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

Italie : quatre ans après, procès  sous haute tension du pont effondré de Gênes

Italie : quatre ans après, procès sous haute tension du pont effondré de Gênes

Les images choc de l'effondrement du pont de Gênes, dans lequel 43 personnes ont péri, ont fait le tour du monde. Quatre ans plus tard, un méga-procès impliquant 59 prévenus s'est ouvert jeudi dans cette ville portuaire italienne pour en déterminer les responsabilités.

Taille du texte:

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, un axe essentiel pour les trajets locaux et le trafic entre l'Italie et la France, s'écroule, précipitant dans le vide des dizaines de véhicules et leurs passagers.

Cette tragédie a jeté une lumière crue sur le piètre état des infrastructures de transport en Italie et sur le rôle trouble de la société Autostrade per l'Italia (Aspi), accusée de ne pas avoir entretenu l'ouvrage d'art pour faire des économies sur le dos de la sécurité.

"Le pont Morandi était une bombe à retardement. Vous pouviez entendre le tic-tac, mais vous ne saviez pas quand elle allait exploser", a déclaré en février Walter Cotugno, l'un des procureurs.

Pour lui, il ne fait aucun doute que les dirigeants d'Autostrade et de la société d'ingénierie Spea, chargée de la maintenance, "étaient conscients du risque d'effondrement", mais qu'ils ont rechigné à financer des travaux afin de "préserver les dividendes" des actionnaires.

Le constat de l'enquête des magistrats est accablant : "Entre l'inauguration (du pont) en 1967 et l'effondrement -donc 51 ans plus tard-, il n'a pas été procédé aux interventions de maintenance minimales pour renforcer les haubans du pilier numéro 9", qui s'est affaissé le jour du drame.

La plupart des mis en cause sont des cadres et des techniciens des deux sociétés, dont le directeur général d'Autostrade de l'époque Giovanni Castellucci ainsi que l'ancien patron de Spea Antonino Galata et des fonctionnaires du ministère des Infrastructures.

Sous une tente transparente érigée dans la cour du Tribunal de Gênes, le juge Paolo Lepri a égrené dans une ambiance fébrile les noms d'une centaine d'avocats des prévenus et des parties civiles qui y étaient réunis.

- "Comme les attentats du 11 septembre" -

Les mis en cause, absents de cette première audience purement formelle, sont en particulier poursuivis pour homicide involontaire, atteinte à la sécurité des transports et faux en écriture publique. La durée du procès est évaluée à deux ou trois ans.

Pour Giovanni Paolo Accinni, l'un des avocats de M. Castellucci, "le pont s'est écroulé en raison d'un vice de construction caché". "Les prévenus sont innocents, à commencer par M. Castellucci", a-t-il déclaré à l'AFP.

Mais l'accusation pourra compter sur un témoin de taille : Roberto Tomasi, le successeur de M. Castellucci et un cadre d'Autostrade depuis 2015, qui affiche sa volonté de tourner la page et qui pourrait s'avérer encombrant pour son prédécesseur.

Le dame a profondément marqué les Génois. "J'avais l'impression de vivre à nouveau la chute des tours jumelles au moment des attentats du 11 septembre 2001", se souvient Furio Truzzi, le président d'Assoutenti, une association de consommateurs qui s'est constituée partie civile.

Autostrade appartenait au moment du drame au groupe Atlantia, contrôlé par la richissime famille Benetton, qui a fini par céder sa part en mai à l'Etat, poussé vers la sortie sous la pression de la classe politique et de la vindicte populaire.

Si leurs anciens dirigeants se retrouvent sur le banc des accusés, les sociétés Autostrade et Spea échappent en revanche au procès grâce à un accord à l'amiable conclu avec le parquet, prévoyant le paiement de 29 millions d'euros à l'Etat.

Pour Raffaele Caruso, un avocat qui représente le Comité des proches des victimes du pont Morandi, ce pacte "constitue une première reconnaissance de responsabilité" de la part des deux sociétés.

- "La vie n'a pas de prix" -

Seules deux familles de victimes ont refusé d'accepter les indemnisations proposées par Autostrade, qui a déboursé plus de 60 millions d'euros à ce titre.

Egle Possetti, la présidente du Comité des proches des victimes, a décliné l'offre pour ne pas perdre la possibilité de se constituer partie civile et de peser sur le procès.

"Nous sommes confiants dans le fait que le procès fera ressortir toute la vérité sur le drame pour éviter que nos proches soient morts en vain", a-t-elle dit à l'AFP jeudi matin sur les marches du palais de justice à Gênes.

L'autre refus est venu de Roberto Battiloro, qui a perdu son fils Giovanni, un vidéaste de 29 ans, dans le drame et qui s'est vu proposer un million d'euros : "La vie de mon fils n'a pas de prix, je veux un vrai procès".

L'audience d'ouverture s'est terminée peu avant 12H00 jeudi. Les débats, suspendus pendant l'été, reprendront le 12 septembre.

H.Hayashi--JT