The Japan Times - Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité

EUR -
AED 4.308825
AFN 77.560196
ALL 96.750348
AMD 447.774021
ANG 2.100622
AOA 1075.887227
ARS 1702.991174
AUD 1.758998
AWG 2.114815
AZN 1.996838
BAM 1.954788
BBD 2.364786
BDT 143.5857
BGN 1.955483
BHD 0.442286
BIF 3473.417455
BMD 1.173268
BND 1.509425
BOB 8.130897
BRL 6.471159
BSD 1.174097
BTN 105.682764
BWP 15.416089
BYN 3.449145
BYR 22996.050514
BZD 2.361388
CAD 1.610375
CDF 2540.124725
CHF 0.931064
CLF 0.026921
CLP 1056.105059
CNY 8.208654
CNH 8.185937
COP 4423.17299
CRC 583.200704
CUC 1.173268
CUP 31.091599
CVE 110.20938
CZK 24.153952
DJF 208.513128
DKK 7.469223
DOP 74.022012
DZD 152.014643
EGP 55.974031
ERN 17.599018
ETB 182.216487
FJD 2.667192
FKP 0.870542
GBP 0.872477
GEL 3.161972
GGP 0.870542
GHS 12.328778
GIP 0.870542
GMD 86.82155
GNF 10271.728588
GTQ 9.005455
GYD 245.646029
HKD 9.132635
HNL 30.954114
HRK 7.523462
HTG 153.661142
HUF 384.503272
IDR 19586.534045
ILS 3.73907
IMP 0.870542
INR 105.578743
IQD 1538.110647
IRR 49423.909596
ISK 147.209573
JEP 0.870542
JMD 186.584246
JOD 0.831851
JPY 184.057554
KES 151.457007
KGS 102.594648
KHR 4704.585625
KMF 492.772811
KPW 1055.992617
KRW 1694.949447
KWD 0.361003
KYD 0.978498
KZT 595.314487
LAK 25381.974067
LBP 105144.188484
LKR 363.573416
LRD 208.992746
LSL 19.435609
LTL 3.464355
LVL 0.709698
LYD 6.358737
MAD 10.706497
MDL 19.760943
MGA 5389.234265
MKD 61.546758
MMK 2463.670678
MNT 4175.779889
MOP 9.414169
MRU 46.624073
MUR 54.263842
MVR 18.126492
MWK 2035.955156
MXN 21.145637
MYR 4.761149
MZN 74.983229
NAD 19.435526
NGN 1695.806104
NIO 43.207826
NOK 11.83568
NPR 169.092223
NZD 2.039521
OMR 0.45112
PAB 1.174107
PEN 3.949256
PGK 5.001433
PHP 69.080256
PKR 328.787168
PLN 4.219424
PYG 7708.044261
QAR 4.270845
RON 5.092924
RSD 117.280063
RUB 92.80511
RWF 1710.722064
SAR 4.400342
SBD 9.546683
SCR 16.211066
SDG 705.729364
SEK 10.82579
SGD 1.509597
SHP 0.880255
SLE 28.216828
SLL 24602.84518
SOS 669.856232
SRD 44.732597
STD 24284.276367
STN 24.487433
SVC 10.273728
SYP 12975.345015
SZL 19.430029
THB 36.943836
TJS 10.843135
TMT 4.11817
TND 3.423772
TOP 2.824948
TRY 50.398539
TTD 7.980904
TWD 36.822426
TZS 2898.342436
UAH 49.674507
UGX 4250.854708
USD 1.173268
UYU 45.976601
UZS 14094.766619
VES 349.3645
VND 30856.945333
VUV 141.665393
WST 3.257321
XAF 655.620538
XAG 0.016354
XAU 0.000271
XCD 3.170815
XCG 2.116114
XDR 0.815382
XOF 655.620538
XPF 119.331742
YER 279.766398
ZAR 19.441272
ZMK 10560.821707
ZMW 26.036638
ZWL 377.79178
  • AEX

    0.0000

    951.29

    0%

  • BEL20

    0.5100

    5078.43

    +0.01%

  • PX1

    -18.7900

    8149.5

    -0.23%

  • ISEQ

    -26.2500

    13099.35

    -0.2%

  • OSEBX

    11.5700

    1687.77

    +0.69%

  • PSI20

    0.0000

    8263.65

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    44.9900

    4210.67

    +1.08%

  • N150

    -0.7600

    3794.14

    -0.02%

Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité
Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité / Photo: LOIC VENANCE - AFP/Archives

Crimes contre l'humanité: trois cadres du régime syrien condamnés à la réclusion à perpétuité

Une victoire dans la "lutte contre l'impunité": trois hauts responsables du régime syrien, jugés par défaut en France pour complicité de crimes contre l'humanité et de délit de guerre, ont été condamnés vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité.

Taille du texte:

La cour d'assises de Paris a jugé coupables Ali Mamlouk, ex-chef du Bureau de la sécurité nationale, la plus haute instance de renseignement en Syrie, Jamil Hassan, ex-directeur des services de renseignements de l'armée de l'air, et Abdel Salam Mahmoud, ex-directeur de la branche investigation de ces services et a ordonné le maintien des effets des mandats d'arrêts internationaux les visant.

Après l'énoncé du verdict, le public dans la salle s'est levé et a applaudi.

"C'est le premier procès qui juge et condamne pour complicité de crimes contre l'humanité de si hauts responsables du régime syrien", a salué à la sortie Me Clémence Bectarte, qui défendait plusieurs parties civiles dans ce dossier.

"C'est un verdict qui résonne pour des centaines de milliers de Syriennes et de Syriens qui attendent toujours la justice", a-t-elle ajouté.

- "Historique" -

Les trois hommes, qui se trouvent vraisemblablement encore en Syrie, étaient absents au procès et donc jugés par défaut, une possibilité offerte dans le système judiciaire français. Ils n'ont par ailleurs mandaté aucun avocat pour les défendre à l'audience.

Si à l'avenir ils venaient à être arrêtés, ils pourraient soient acquiescer à la peine, soit faire opposition, ce qui conduirait à mener un nouveau procès, en première instance et en leur présence cette fois-ci.

Ils ont été condamnés pour avoir joué un rôle, du fait de leur place dans la chaîne hiérarchique, dans la disparition forcée et la mort de Mazzen Dabbagh et de son fils Patrick.

Ces deux Franco-Syriens ont été arrêtés à Damas en 2013 et transférés dans le centre de détention de l'aéroport de Mezzeh, tenu par les redoutés services de renseignement de l'armée de l'Air. Ils n'ont plus donné signe de vie, jusqu'à être déclarés morts en août 2018.

Mais les investigations menées par le pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris ont permis de considérer qu'il était "suffisamment établi" qu'ils avaient subi des tortures et qu'ils en étaient décédés.

Au-delà de leur cas, c'est le caractère massif et systématique des exactions commises par le régime syrien sur sa population civile qui a animé les débats de ce procès inédit dans l'histoire de la justice française.

"L'impunité, c'est quelque chose de très dur à vivre", a déclaré après le verdict Obeïda Dabbagh, frère et oncle des deux victimes. "Il faut que la justice passe, c'est un premier pas très important, c'est historique", a-t-il salué.

Les faits dont ont été victimes Mazzen et Patrick Dabbagh "s’inscrivent dans un contexte dans lequel des dizaines, voire des centaines de milliers de Syriens peuvent se reconnaître", avait observé plus tôt dans la journée l'avocate générale, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité.

- "Crimes du présent" -

Elle s'est employée dans ses réquisitions à démontrer que le régime de Bachar al-Assad menait "une politique répressive d’Etat, mise en oeuvre par les plus hauts niveaux" de la hiérarchie et "déclinée localement dans chaque gouvernorat". Les accusés constituent, comme Bachar al-Assad, "les architectes de ce système".

Lors de ce procès entamé mardi, plusieurs experts et rescapés des geôles syriennes ont défilé à la barre pour décrire le système politique et carcéral syrien et raconter les horreurs subies en détention.

Des photos du dossier César, du nom d'un ex-photographe de la police militaire qui s'est enfui de Syrie en 2013 en emportant 46.000 photographies effroyables de corps torturés, ont été diffusées à l'audience.

"Ce ne sont pas des crimes du passé que vous allez juger, ce sont des crimes du présent", avait plaidé Me Bectarte.

Elle a souligné que ce procès représentait pour des milliers de Syriens l'"espoir" de trouver "un espace de justice tant la situation en Syrie reste marquée par une totale impunité".

Ali Mamlouk est notamment devenu conseiller spécial de Bachar al-Assad.

Pour Me Patrick Baudouin, avocat de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), c'est "le président Assad lui-même qui est visé à travers cette opprobre, cette infamie de la condamnation".

Celle-ci est "un signal envoyé à nos dirigeants, aux dirigeants européens, qu'il ne faut à aucun prix normaliser les relations avec Bachar al-Assad", a exhorté de son côté Me Bectarte.

K.Yoshida--JT