The Japan Times - A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens

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A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens
A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens / Photo: Punit PARANJPE - AFP

A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens

Pour Sukhdev Kumar, c'est désormais la routine. A chaque crise avec le Pakistan, lui et les Indiens du village frontalier de Sainth rassemblent à la hâte quelques affaires et gagnent un abri, une résidence secondaire ou le domicile d'un proche.

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"Avec ces brusques montées de la tension et les échanges de tirs entre les deux camps qui vont avec, personne ne peut faire de projet à long terme", grommèle l'élu de la petite localité.

Sur la rive orientale du fleuve Chenab, les 1.500 habitants de cette paisible communauté agricole ont renoué avec cette ambiance de drôle de guerre qu'ils ne connaissent que trop bien.

Les relations conflictuelles entre les deux pays sont retombées à leur plus bas depuis l'attentat qui a fait 26 tués le 22 avril dans la cité touristique de Pahagalm, au cœur du Cachemire indien.

New Delhi en a aussitôt imputé la responsabilité à Islamabad, qui l'a tout aussi prestement rejetée.

Echange de sanctions diplomatiques, expulsion des ressortissants du rival, déclarations martiales, la confrontation militaire semble inévitable.

Le long de la frontière qui sépare les armées des deux rivaux, Sainth, à près de 70 km de la ville de Jammu, dans le sud du Cachemire indien, a pris des allures de camp retranché.

Dans leurs postes d'observation dissimulés dans les fourrés, les soldats indiens scrutent le moindre mouvement des troupes pakistanaises.

- "S'éloigner un peu" -

Ici, le scénario de la guerre s'est imposé dans la vie quotidienne de tous les habitants.

"La plupart des villageois se sont contentés de se construire un logement rustique", commente Sukhdev Kumar. "Un obus venu d'en face peut tomber et tout ruiner à tout moment".

Quand ils ont entendu les premiers bruits de bottes,de nombreux habitants ont battu en retraite.

"A l'heure qu'il est, à peine un tiers des familles qui ont un peu de terre sont restées", décrit l'élu, "les autres ont préféré s'éloigner un peu".

Beaucoup se souviennent encore des combats violents qui ont opposé les soldats des deux camps en 1999. C'était pourtant à plusieurs centaines de kilomètres plus au nord, dans la neige des sommets himalayens de Kargil.

"C'était très tendu", se souvient le directeur de l'école de Sainth, Vikram Singh, 40 ans, qui n'était encore qu'un enfant à l'époque.

"C'est aussi très tendu aujourd'hui", poursuit-il. "Nous avons tous beaucoup à craindre après l'attaque de Pahalgam (...) les enfants ont peur, les anciens ont peur, tout le monde a peur".

"On en vient à se dire qu'il faudrait que la guerre éclate pour de bon (...) on vit de toute façon déjà sous la menace permanente d'un bombardement", poursuit l'enseignant. "Alors peut-être qu'après une bonne guerre, on pourrait vivre enfin en paix..."

- "Au cas où" -

Même s'ils disposent désormais d’infrastructures modernes et d'un indispensable accès compétitif à l'internet, les jeunes du village supportent de moins en mois ces tensions récurrentes.

"Les écoles qui préparent aux concours de la fonction publique sont éloignées de plusieurs heures de route", soupire Aryan Bhardwaj, 18 ans, qui ne cache plus ses envies d'ailleurs.

A quelques kilomètres de Sainth, les habitants de Trewa, une autre petite localité agricole frontalière, se préparent eux aussi au pire.

"Nous avons déjà subi des pertes dans le passé à cause de tirs de mortier venus du Pakistan", rappelle Balvir Kaur, 36 ans, l'ancienne cheffe du village. "Le dernier incident remonte à 2023", ajoute-t-elle, "jusqu'à présent tout est calme".

Le calme qui précède les tempêtes, peut-être, alors Trewa se prépare au pire.

"Nous avons passé les derniers jours à inspecter les abris, à nous entraîner à une évacuation, à répéter nos exercices d'urgence au cas où", détaille cette fervente partisane du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.

"On est habitué à ce genre de situation", confirme Dwarka Das. A 65 ans, ce paysan de village a connu son lot de guerres et de crises avec ceux d'en face.

"Lors des précédents conflits, on allait se cacher dans les abris de l'école ou dans les villes alentour", raconte-t-il du haut de son expérience.

"Ça ne sera pas différent s'il se passe quoi que ce soit cette fois encore".

Y.Kato--JT