The Japan Times - Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre

EUR -
AED 4.314099
AFN 76.936429
ALL 96.605599
AMD 448.400944
ANG 2.102883
AOA 1077.044807
ARS 1691.556453
AUD 1.764619
AWG 2.114155
AZN 2.001365
BAM 1.959379
BBD 2.366212
BDT 143.572249
BGN 1.956545
BHD 0.440843
BIF 3482.482632
BMD 1.17453
BND 1.517265
BOB 8.117793
BRL 6.365607
BSD 1.174841
BTN 106.244614
BWP 15.566367
BYN 3.463412
BYR 23020.795811
BZD 2.362806
CAD 1.618562
CDF 2630.948518
CHF 0.934916
CLF 0.027253
CLP 1069.11676
CNY 8.28573
CNH 8.284609
COP 4467.326371
CRC 587.670939
CUC 1.17453
CUP 31.125056
CVE 110.728901
CZK 24.276491
DJF 208.738004
DKK 7.472132
DOP 74.994227
DZD 152.329593
EGP 55.571073
ERN 17.617956
ETB 182.316528
FJD 2.660605
FKP 0.879936
GBP 0.878351
GEL 3.175767
GGP 0.879936
GHS 13.489529
GIP 0.879936
GMD 85.741137
GNF 10207.844111
GTQ 8.998437
GYD 245.78791
HKD 9.137671
HNL 30.777205
HRK 7.537789
HTG 153.990624
HUF 385.234681
IDR 19536.845016
ILS 3.785271
IMP 0.879936
INR 106.356551
IQD 1538.634822
IRR 49474.161194
ISK 148.465122
JEP 0.879936
JMD 188.10359
JOD 0.832789
JPY 182.940203
KES 151.401433
KGS 102.713135
KHR 4705.169188
KMF 492.719958
KPW 1057.060817
KRW 1732.409297
KWD 0.360233
KYD 0.979084
KZT 612.71658
LAK 25463.81945
LBP 105179.197597
LKR 363.02155
LRD 207.92129
LSL 19.826521
LTL 3.468083
LVL 0.710462
LYD 6.366402
MAD 10.795403
MDL 19.860192
MGA 5297.132504
MKD 61.543973
MMK 2466.385496
MNT 4167.553805
MOP 9.420668
MRU 46.676283
MUR 53.915339
MVR 18.092159
MWK 2039.576425
MXN 21.158465
MYR 4.812408
MZN 75.064681
NAD 19.826516
NGN 1706.088063
NIO 43.193401
NOK 11.906572
NPR 169.991784
NZD 2.023657
OMR 0.449616
PAB 1.174841
PEN 4.232665
PGK 5.002564
PHP 69.43241
PKR 329.132826
PLN 4.225315
PYG 7891.414466
QAR 4.276587
RON 5.092651
RSD 117.424033
RUB 93.579038
RWF 1704.243608
SAR 4.407202
SBD 9.603843
SCR 17.568707
SDG 706.484352
SEK 10.887784
SGD 1.517538
SHP 0.881202
SLE 28.335591
SLL 24629.319496
SOS 671.248424
SRD 45.275842
STD 24310.407882
STN 24.958771
SVC 10.279733
SYP 12986.886804
SZL 19.826507
THB 37.021631
TJS 10.796675
TMT 4.122602
TND 3.424975
TOP 2.827988
TRY 50.147872
TTD 7.972529
TWD 36.804032
TZS 2901.090478
UAH 49.639761
UGX 4175.627205
USD 1.17453
UYU 46.104017
UZS 14097.305357
VES 314.116117
VND 30897.196663
VUV 142.580188
WST 3.259869
XAF 657.154562
XAG 0.018954
XAU 0.000273
XCD 3.174228
XCG 2.117359
XDR 0.816516
XOF 655.388352
XPF 119.331742
YER 280.129715
ZAR 19.820676
ZMK 10572.187233
ZMW 27.109403
ZWL 378.198309
  • AEX

    -7.3900

    939.59

    -0.78%

  • BEL20

    -14.0000

    4986.02

    -0.28%

  • PX1

    -16.9800

    8068.62

    -0.21%

  • ISEQ

    -56.8500

    12863.03

    -0.44%

  • OSEBX

    1.6400

    1642.81

    +0.1%

  • PSI20

    7.1900

    8001.36

    +0.09%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -67.9300

    4286.65

    -1.56%

  • N150

    0.3700

    3695.55

    +0.01%

Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre
Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP/Archives

Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre

Un groupe pétrolier peut-il dire qu’il contribue à "préserver la planète"? Qu’il vise la "neutralité carbone? Après une audience inédite jeudi en France, les juges diront le 23 octobre si TotalEnergies a trompé le consommateur en le clamant dans sa communication.

Taille du texte:

Dans une salle comble, le premier groupe pétrolier et gazier français, 4e dans le monde, s'est défendu au tribunal de Paris de toute insincérité dans sa communication face aux associations Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, qui l’accusent de "pratiques commerciales trompeuses".

Le groupe dirigé par Patrick Pouyanné défend sa "bonne foi", de la réalité de ses investissements dans le solaire, l'éolien et les stations de recharge électrique, et répond qu'on ne peut lui reprocher une "communication institutionnelle", très éloignée d'une publicité pour des stations-service.

Loin des tensions des manifestations régulières contre TotalEnergies, la contestation s'est déroulée dans l'atmosphère feutrée d'un tribunal, avec sur le banc des accusés les émissions de CO2 du groupe, qui restent supérieures à celles d'un pays comme la France et le resteront au moins à moyen terme.

Le "greenwashing" ou écoblanchiment, soit le fait de se présenter comme plus vertueux en matière environnementale qu'en réalité, n’existant pas spécifiquement en droit, c’est par la voie juridique des pratiques commerciales trompeuses que les militants ont attaqué, dans une procédure civile.

Inédit pour un géant de l’énergie en France, le procès pourrait créer une jurisprudence sur les limites de la communication environnementale des entreprises, longtemps laissée sans garde-fou, et qui commence seulement à être réglementée dans l'Union européenne.

- Neutralité carbone -

Au cœur de l'affaire: la campagne du groupe sur ses sites internet, à la télévision, ainsi que sur Twitter, LinkedIn ou Instagram à partir de mai 2021, peu après s'être rebaptisé de Total en TotalEnergies, avec un nouveau logo arc-en-ciel.

La multinationale affichait son objectif de "neutralité carbone d'ici 2050" et se présentait en "acteur majeur de la transition énergétique". Au total, une quarantaine de messages sont contestés.

Ils rendent, "pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles", a plaidé Clémentine Baldon, l’avocate des associations, lors de plus de quatre heures d'audience.

La stratégie du groupe "ne facilitera pas la transition énergétique, elle la retarde, voire l’empêche, et contribue à mettre en péril les objectifs de l’accord de Paris" sur le climat, a-t-elle dit.

L'avocate cite l'ONU ou l'Agence internationale de l'énergie, qui a argué qu'extraire davantage de pétrole n'était pas compatible avec le sauvetage du climat.

Mais "il n'y a aucune incompatibilité", rétorque l'avocate de l'entreprise, Françoise Labrousse, qui juge "simpliste" d'arrêter immédiatement les hydrocarbures. D'ailleurs, Greenpeace lui-même utilise encore des bateaux à carburants fossiles, relève-t-elle...

- Davantage d'affaires -

"Le greenwashing, ce serait de promettre que l’essence vendue en stations-service est neutre en carbone", dit plus tard Françoise Labrousse. Son client n'a "jamais dit que ses produits étaient bons pour le climat".

TotalEnergies enfonce le clou avec un argument central: ces messages n'étaient pas des publicités, mais relevaient d'une "communication institutionnelle" encadrée par le droit boursier. Il dénonce une "instrumentalisation du droit de la consommation" pour faire le procès climatique de l'entreprise.

Ce n'est pas le consommateur qui était ciblé, "c'est l'ensemble des parties prenantes du groupe", — clients, fournisseurs, investisseurs — plaide Françoise Labrousse.

Mais les associations font valoir qu'Adidas a été condamné en Allemagne en lien avec son objectif de neutralité climatique.

Les associations veulent empêcher TotalEnergies "de se présenter communément comme un champion de la transition énergétique", martèle Clémentine Baldon.

Le tribunal devra aussi juger de la promotion du gaz comme indispensable à la transition énergétique, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l'atmosphère.

Là encore, l'avocate de TotalEnergies s'est amusée à citer Greenpeace Belgique, qui a autrefois qualifié le gaz de "bien utile" pour la transition.

Dans les tribunaux européens, la jurisprudence sur l'écoblanchiment se construit doucement. Certains groupes ont perdu, comme les compagnies aériennes KLM et Lufthansa.

Mais TotalEnergies peut se prévaloir de décisions allant dans son sens, en faveur du groupe énergétique suédois Vattenfall, ou du géant espagnol de l'électricité Iberdrola.

M.Fujitav--JT