The Japan Times - Mort de Rémi Fraisse: la CEDH condamne la France pour violation du droit à la vie

EUR -
AED 4.306924
AFN 77.800612
ALL 96.290273
AMD 447.455848
ANG 2.099694
AOA 1075.411417
ARS 1700.779101
AUD 1.772061
AWG 2.110949
AZN 1.988177
BAM 1.952553
BBD 2.365276
BDT 143.51133
BGN 1.955558
BHD 0.44213
BIF 3482.009164
BMD 1.17275
BND 1.514082
BOB 8.114505
BRL 6.462082
BSD 1.174352
BTN 106.720516
BWP 15.510205
BYN 3.441491
BYR 22985.892779
BZD 2.361882
CAD 1.615644
CDF 2638.686581
CHF 0.934332
CLF 0.027329
CLP 1072.104138
CNY 8.258444
CNH 8.255383
COP 4504.50788
CRC 586.025397
CUC 1.17275
CUP 31.077865
CVE 110.081926
CZK 24.301712
DJF 209.123105
DKK 7.471107
DOP 75.454514
DZD 151.827002
EGP 55.592317
ERN 17.591244
ETB 182.304714
FJD 2.673278
FKP 0.876507
GBP 0.876073
GEL 3.160551
GGP 0.876507
GHS 13.505539
GIP 0.876507
GMD 86.199295
GNF 10212.016669
GTQ 8.993044
GYD 245.691397
HKD 9.122608
HNL 30.940544
HRK 7.53222
HTG 153.794229
HUF 385.778924
IDR 19582.573348
ILS 3.789201
IMP 0.876507
INR 105.893078
IQD 1538.448008
IRR 49399.146865
ISK 147.995144
JEP 0.876507
JMD 188.486533
JOD 0.831511
JPY 181.991394
KES 151.226201
KGS 102.55723
KHR 4702.179931
KMF 492.554939
KPW 1055.474962
KRW 1735.464253
KWD 0.359705
KYD 0.978677
KZT 605.335863
LAK 25442.795245
LBP 105164.352354
LKR 363.536961
LRD 207.864306
LSL 19.721186
LTL 3.462825
LVL 0.709385
LYD 6.362446
MAD 10.746727
MDL 19.776195
MGA 5305.177102
MKD 61.535274
MMK 2462.499847
MNT 4159.55763
MOP 9.41009
MRU 46.575541
MUR 54.005329
MVR 18.072469
MWK 2036.313462
MXN 21.065457
MYR 4.791838
MZN 74.950137
NAD 19.721186
NGN 1704.791285
NIO 43.218125
NOK 11.959003
NPR 170.753025
NZD 2.030505
OMR 0.450919
PAB 1.174347
PEN 3.955921
PGK 4.992697
PHP 68.680904
PKR 329.11566
PLN 4.216211
PYG 7887.915449
QAR 4.281779
RON 5.091849
RSD 117.371155
RUB 92.705885
RWF 1709.856384
SAR 4.398673
SBD 9.573626
SCR 16.573783
SDG 705.411284
SEK 10.921847
SGD 1.515386
SHP 0.879866
SLE 27.90959
SLL 24591.977696
SOS 671.183772
SRD 45.359637
STD 24273.549601
STN 24.459322
SVC 10.275954
SYP 12968.817782
SZL 19.704314
THB 36.88356
TJS 10.792352
TMT 4.116351
TND 3.429397
TOP 2.8237
TRY 50.099067
TTD 7.966785
TWD 37.020192
TZS 2899.859147
UAH 49.525635
UGX 4181.046614
USD 1.17275
UYU 45.943592
UZS 14239.318971
VES 320.446921
VND 30897.848168
VUV 142.444302
WST 3.259438
XAF 654.867907
XAG 0.017685
XAU 0.00027
XCD 3.169414
XCG 2.116489
XDR 0.814446
XOF 654.870694
XPF 119.331742
YER 279.524973
ZAR 19.649713
ZMK 10556.150373
ZMW 26.981243
ZWL 377.624903
  • AEX

    4.6800

    939.86

    +0.5%

  • BEL20

    20.5400

    5031.29

    +0.41%

  • PX1

    -13.7800

    8092.31

    -0.17%

  • ISEQ

    -7.8000

    12991.08

    -0.06%

  • OSEBX

    14.5600

    1650.51

    +0.89%

  • PSI20

    36.2800

    8097.95

    +0.45%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -47.1300

    4087.06

    -1.14%

  • N150

    4.4400

    3703.42

    +0.12%

Mort de Rémi Fraisse: la CEDH condamne la France pour violation du droit à la vie
Mort de Rémi Fraisse: la CEDH condamne la France pour violation du droit à la vie / Photo: KENZO TRIBOUILLARD - AFP/Archives

Mort de Rémi Fraisse: la CEDH condamne la France pour violation du droit à la vie

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour l'opération de maintien de l'ordre menée par la gendarmerie qui avait provoqué la mort de Rémi Fraisse en 2014 lors d'affrontements autour du chantier du barrage de Sivens (Tarn).

Taille du texte:

La Cour estime que "le niveau de protection requis" pour parer aux risques posés par le "recours à une force potentiellement meurtrière" n'a pas été "garanti", et souligne les "lacunes du cadre juridique et administratif alors applicable" et les "défaillances de l'encadrement dans la préparation et la conduite des opérations litigieuses".

"Il aura fallu plus de dix ans et l'appui de la Cour européenne des droits de l'Homme pour que la responsabilité de l'Etat français dans la mort de Rémi Fraisse soit enfin reconnue. Que de temps perdu", a réagi auprès de l'AFP Patrice Spinosi, avocat de Jean-Pierre Fraisse, le père de la victime.

"Le recours inapproprié à la force lors des manifestations contre le barrage de Sivens est désormais acquis. Pour éviter de nouvelles condamnations, la France doit maintenant tirer toutes les conséquences de cette décision et revoir en profondeur sa politique de maintien de l'ordre", a-t-il ajouté.

La CEDH était également invitée à se prononcer sur un deuxième aspect, à savoir si l'enquête pénale avait bien été "approfondie, indépendante et impartiale".

La cour de Strasbourg juge ici que "la procédure prise dans son ensemble n'est entachée d'aucun manquement à l'indépendance et à l'impartialité".

- "Qualité des investigations" -

Elle salue particulièrement "la qualité des investigations réalisées par le Défenseur des droits", qui avait notamment "auditionné le Préfet et recueilli les réponses de son directeur de cabinet", auditions qui n'avaient pas été réalisées dans le cadre de l'enquête judiciaire menée par les juges d'instruction.

Elle relève par ailleurs que des "modifications substantielles" ont été mises en place face aux "lacunes législatives et réglementaires, organisationnelles et opérationnelles" qui avaient été relevées au cours de l'enquête.

A l'époque, ces lacunes n'avaient cependant pas été considérées comme constituant des infractions pénales.

Aucun procès pénal n'avait été organisé à l'issue de l'enquête des juges d'instruction qui s'était soldée par un non-lieu.

Cette décision avait été confirmée en appel puis en cassation, provoquant "une grande frustration" chez les proches de Rémi Fraisse.

"Cela n'arrive jamais. Quand quelqu'un meurt, normalement, il y a un procès", confiait à l'AFP Claire Dujardin, avocate de plusieurs membres de la famille, quelques jours avant la décision de la CEDH.

Rémi Fraisse avait été tué par l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme lors d'affrontements avec des militants écologistes, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.

Cette nuit-là, les gendarmes avaient reçu ordre de "défendre et tenir la zone de vie sur le site de Sivens", le préfet Thierry Gentilhomme exigeant de leur part une "extrême fermeté", selon les déclarations du chef des gendarmes. L'exécutif avait plus tard assuré au contraire que des consignes "d'apaisement" avaient été passées.

Selon un décompte officiel cité par Mediapart, la gendarmerie avait tiré plus de 700 grenades en tous genres, dont 42 offensives, au cours de la nuit d'affrontement.

Le botaniste de 21 ans était "foncièrement pacifiste" selon ses proches, éloigné de toute activité militante. Il assurait bénévolement pour France Nature Environnement le suivi de la renoncule à feuille d'ophioglosse, une espèce végétale protégée.

M.Saito--JT