The Japan Times - Champion de l'environnement et roi du pétrole, le paradoxe du Brésil de Lula

EUR -
AED 4.309185
AFN 77.664833
ALL 96.578153
AMD 447.171387
ANG 2.100795
AOA 1075.974916
ARS 1700.476811
AUD 1.767714
AWG 2.11499
AZN 1.993018
BAM 1.957417
BBD 2.36071
BDT 143.349055
BGN 1.95623
BHD 0.4424
BIF 3465.69311
BMD 1.173365
BND 1.515258
BOB 8.099727
BRL 6.513937
BSD 1.172048
BTN 105.019984
BWP 16.486341
BYN 3.444788
BYR 22997.944348
BZD 2.357308
CAD 1.616486
CDF 3002.053142
CHF 0.931885
CLF 0.027239
CLP 1068.571028
CNY 8.261601
CNH 8.251715
COP 4494.45541
CRC 585.383681
CUC 1.173365
CUP 31.094159
CVE 110.356654
CZK 24.322262
DJF 208.718899
DKK 7.469058
DOP 73.420665
DZD 152.282774
EGP 55.701142
ERN 17.600468
ETB 182.087276
FJD 2.683896
FKP 0.880157
GBP 0.874526
GEL 3.150516
GGP 0.880157
GHS 13.462181
GIP 0.880157
GMD 85.655547
GNF 10245.552838
GTQ 8.981459
GYD 245.223664
HKD 9.127767
HNL 30.878119
HRK 7.532879
HTG 153.677633
HUF 386.567869
IDR 19695.509941
ILS 3.76599
IMP 0.880157
INR 105.136335
IQD 1535.468701
IRR 49398.645621
ISK 147.210343
JEP 0.880157
JMD 187.544961
JOD 0.831933
JPY 184.814279
KES 151.376059
KGS 102.610622
KHR 4703.906708
KMF 492.81343
KPW 1056.02802
KRW 1736.943149
KWD 0.360833
KYD 0.976807
KZT 606.561179
LAK 25385.542435
LBP 104960.335779
LKR 362.89366
LRD 207.457879
LSL 19.662411
LTL 3.464641
LVL 0.709756
LYD 6.353141
MAD 10.743823
MDL 19.843057
MGA 5330.313385
MKD 61.60011
MMK 2464.431858
MNT 4166.879392
MOP 9.394362
MRU 46.907758
MUR 54.17501
MVR 18.128533
MWK 2032.444691
MXN 21.122085
MYR 4.783227
MZN 74.995458
NAD 19.662747
NGN 1711.915715
NIO 43.136009
NOK 11.894511
NPR 168.034124
NZD 2.029398
OMR 0.45116
PAB 1.172073
PEN 3.947178
PGK 4.986162
PHP 68.993251
PKR 328.389238
PLN 4.205643
PYG 7863.363174
QAR 4.273149
RON 5.086416
RSD 117.383056
RUB 93.018839
RWF 1706.580996
SAR 4.401058
SBD 9.559106
SCR 16.336993
SDG 705.789525
SEK 10.866224
SGD 1.514473
SHP 0.880327
SLE 28.219844
SLL 24604.87134
SOS 668.652483
SRD 45.105889
STD 24286.276292
STN 24.520365
SVC 10.255474
SYP 12975.512305
SZL 19.659909
THB 36.586091
TJS 10.800924
TMT 4.106776
TND 3.430849
TOP 2.825181
TRY 50.228508
TTD 7.955573
TWD 36.975015
TZS 2914.028456
UAH 49.558404
UGX 4192.481957
USD 1.173365
UYU 46.018219
UZS 14090.462297
VES 331.076119
VND 30899.967624
VUV 141.511723
WST 3.271124
XAF 656.488242
XAG 0.017038
XAU 0.000266
XCD 3.171076
XCG 2.112445
XDR 0.816461
XOF 656.488242
XPF 119.331742
YER 279.730202
ZAR 19.609678
ZMK 10561.685231
ZMW 26.518459
ZWL 377.822893
  • AEX

    -1.7000

    942.85

    -0.18%

  • BEL20

    -23.8500

    5050.59

    -0.47%

  • PX1

    -30.9800

    8120.74

    -0.38%

  • ISEQ

    -48.4900

    13056.19

    -0.37%

  • OSEBX

    5.1500

    1665.3

    +0.31%

  • PSI20

    -45.9900

    8165.72

    -0.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.5400

    4164.85

    +1.13%

  • N150

    -6.3500

    3728.02

    -0.17%

Champion de l'environnement et roi du pétrole, le paradoxe du Brésil de Lula
Champion de l'environnement et roi du pétrole, le paradoxe du Brésil de Lula / Photo: EVARISTO SA - AFP/Archives

Champion de l'environnement et roi du pétrole, le paradoxe du Brésil de Lula

Le président brésilien Lula s'affiche en champion de la lutte contre le réchauffement climatique grâce à une forte réduction de la déforestation de l'Amazonie, mais la production de pétrole ne cesse d'augmenter dans le plus grand pays d'Amérique latine.

Taille du texte:

Un paradoxe pointé du doigt par les défenseurs de l'environnement, alors que la communauté internationale s'est mise d'accord à la COP28 en décembre pour appeler à l'abandon progressif des énergies fossiles, principale cause d'émissions de gaz à effet de serre.

Sans compter qu'au beau milieu de cette conférence de l'ONU sur le climat, à Dubaï, le Brésil a annoncé son entrée dans l'alliance élargie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+).

Cela lui a valu le prix peu enviable de "fossile du jour" décerné par l'ONG Climate action network (CAN), pour avoir "confondu production de pétrole et leadership climatique".

"Le Brésil ne peut pas être un leader climatique et un Etat pétrolier, c'est incompatible", insiste auprès de l'AFP Suely Araujo, du collectif brésilien Observatoire du Climat.

- Records de production -

De retour au pouvoir il y a un peu plus d'un an, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva s'est engagé à éradiquer d'ici 2030 la déforestation illégale au Brésil, qui avait flambé sous son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Lors de la première année du troisième mandat de Lula, la surface déboisée en Amazonie a été réduite de moitié.

Le Brésil s'est en outre proposé pour accueillir la COP30 en 2025, dans un lieu hautement symbolique, Belem, ville qui est l'une des portes d'entrée de la plus grande forêt tropicale de la planète.

Mais cela n'a pas empêché le neuvième producteur mondial de pétrole d'appuyer sur l'accélérateur, battant de nombreux records mensuels de production de brut l'an dernier.

Le dernier date de novembre, quand ont été extraits près de 3,7 millions de barils par jour.

Le gouvernement vise les 5,4 millions de barils par jour d'ici 2029, espérant voir le pays se hisser au quatrième rang mondial en cinq ans.

"Le monde devrait remercier le Brésil d'être un fournisseur fiable" de pétrole, a déclaré mercredi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, lors d'une visite à Brasilia.

Selon lui, la production brésilienne représente 3% de l'offre mondiale.

Ce pays aux dimensions continentales dispose de réserves prouvées de 14,856 milliards de barils, selon le dernier bulletin annuel de l'Agence nationale de pétrole (ANP).

La plupart de ces réserves se trouvent dans des gisements pré-salifères, situés en eaux très profondes, dans l'Atlantique.

Lula est favorable à un projet controversé d'exploration de la compagnie pétrolière publique Petrobras à proximité de l'embouchure de l'Amazone, au grand dam de son emblématique ministre de l'Environnement, Marina Silva.

- Transition énergétique -

L'industrie pétrolière représente "environ 13% du PIB" de la première économie latino-américaine, selon Igor Barenboim, ancien secrétaire-adjoint à la politique économique du ministère des Finances (2015-2016).

Environ un tiers de la production est destiné à l'exportation, qui génère "des revenus fondamentaux pour la croissance" du pays, dit-il.

La manne du pétrole permet aussi à l'Etat d'atténuer l'impact des dépenses sociales sur l'équilibre budgétaire.

Lors de ses deux premiers mandats (2003-2010), Lula a financé d'ambitieux programmes pour lutter contre la pauvreté grâce au boom des matières premières.

Le président brésilien considère à présent que les richesses du pétrole sont nécessaires pour investir dans la transition énergétique, notamment les carburants renouvelables, comme l'hydrogène vert.

Mais il est loin de convaincre les défenseurs de l'environnement.

"C'est une erreur de vouloir obtenir des revenus par le biais des exportations de pétrole, avec le regard tourné vers le passé, sans prendre en compte la crise climatique", fustige Suely Araujo.

Enrico Marone, de l'antenne brésilienne de Greenpeace, s'oppose tout particulièrement aux nouveaux projets d'exploration, affirmant que les gisements exploités actuellement "peuvent générer les revenus suffisants pour soutenir la transition énergétique".

Près de la moitié de l'énergie brésilienne (47,4%) est renouvelable, soit plus du triple de la moyenne mondiale (15%), selon les chiffres du gouvernement.

K.Tanaka--JT