The Japan Times - En Colombie, les communautés indigènes au défi de l'assèchement du fleuve Amazone

EUR -
AED 4.314393
AFN 76.939193
ALL 96.39895
AMD 448.403333
ANG 2.103039
AOA 1077.124807
ARS 1689.430346
AUD 1.769643
AWG 2.117249
AZN 2.00152
BAM 1.954765
BBD 2.365048
BDT 143.504005
BGN 1.955623
BHD 0.442814
BIF 3483.916871
BMD 1.174618
BND 1.513898
BOB 8.143687
BRL 6.361611
BSD 1.174278
BTN 106.500601
BWP 15.508655
BYN 3.434081
BYR 23022.512028
BZD 2.361649
CAD 1.618582
CDF 2642.890545
CHF 0.935994
CLF 0.027368
CLP 1073.63589
CNY 8.277826
CNH 8.273762
COP 4491.77432
CRC 587.388938
CUC 1.174618
CUP 31.127376
CVE 110.651685
CZK 24.329154
DJF 208.752807
DKK 7.46998
DOP 74.412456
DZD 152.31039
EGP 55.710722
ERN 17.619269
ETB 182.764114
FJD 2.648
FKP 0.878906
GBP 0.878479
GEL 3.180687
GGP 0.878906
GHS 13.513925
GIP 0.878906
GMD 86.310048
GNF 10207.430237
GTQ 8.995236
GYD 245.671992
HKD 9.141259
HNL 30.93062
HRK 7.532001
HTG 153.858522
HUF 384.26099
IDR 19576.182932
ILS 3.773871
IMP 0.878906
INR 106.563514
IQD 1538.285374
IRR 49463.162696
ISK 148.201747
JEP 0.878906
JMD 187.660621
JOD 0.832783
JPY 182.410538
KES 151.42007
KGS 102.720408
KHR 4703.169944
KMF 493.339674
KPW 1057.155797
KRW 1725.9952
KWD 0.36042
KYD 0.978573
KZT 605.659263
LAK 25445.524879
LBP 105155.513068
LKR 363.087721
LRD 207.260242
LSL 19.701966
LTL 3.468342
LVL 0.710515
LYD 6.365629
MAD 10.778492
MDL 19.821335
MGA 5234.228123
MKD 61.541226
MMK 2465.835411
MNT 4165.037041
MOP 9.413295
MRU 46.711263
MUR 53.973669
MVR 18.089955
MWK 2036.221683
MXN 21.133222
MYR 4.807126
MZN 75.051531
NAD 19.701966
NGN 1705.932508
NIO 43.217114
NOK 11.934183
NPR 170.400761
NZD 2.029041
OMR 0.451648
PAB 1.174278
PEN 3.954306
PGK 4.990357
PHP 69.126548
PKR 329.087926
PLN 4.216238
PYG 7886.823395
QAR 4.279734
RON 5.091612
RSD 117.371285
RUB 93.383315
RWF 1709.709149
SAR 4.40741
SBD 9.604559
SCR 16.481849
SDG 706.530872
SEK 10.91862
SGD 1.515305
SHP 0.881268
SLE 28.337634
SLL 24631.155629
SOS 669.945219
SRD 45.351848
STD 24312.220241
STN 24.487032
SVC 10.274559
SYP 12987.377059
SZL 19.705565
THB 37.013971
TJS 10.797474
TMT 4.122909
TND 3.434181
TOP 2.828199
TRY 50.158656
TTD 7.969779
TWD 36.804069
TZS 2915.992834
UAH 49.634415
UGX 4182.784933
USD 1.174618
UYU 46.015632
UZS 14206.476713
VES 314.139533
VND 30915.944723
VUV 142.278694
WST 3.260132
XAF 655.60981
XAG 0.018504
XAU 0.000273
XCD 3.174464
XCG 2.116279
XDR 0.816821
XOF 655.60981
XPF 119.331742
YER 280.135575
ZAR 19.731984
ZMK 10572.956485
ZMW 27.213589
ZWL 378.226504
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

En Colombie, les communautés indigènes au défi de l'assèchement du fleuve Amazone
En Colombie, les communautés indigènes au défi de l'assèchement du fleuve Amazone / Photo: Luis ACOSTA - AFP

En Colombie, les communautés indigènes au défi de l'assèchement du fleuve Amazone

Victuailles ou large bidon d'eau sur les épaules, des membres de la communauté indigène Yagua de l'Amazonie colombienne marchent sur ce qui était autrefois le lit d'un bras du fleuve Amazone, dont le débit a chuté de 90% en raison du manque de précipitations.

Taille du texte:

Près de la ville de Leticia (sud), capitale du département d'Amazonas, le bras du fleuve asséché isole le village Yagua et ses 600 habitants par une plage de sable de trois kilomètres de long.

Pour rejoindre le point le plus proche où les bateaux les approvisionnent, ils doivent désormais parcourir deux heures de marche, contre 15 minutes auparavant quand les flots de l'Amazone s'étendaient à perte de vue.

Sous le soleil brûlant "c'est pénible", se lamente auprès de l'AFP Victor Facelino, un Yagua de 52 ans. "C'est difficile de marcher sur le sable" parfois instable, dit-il, avec sur les épaules un bidon d'eau de six litres offert par les autorités.

L'Unité nationale de gestion des risques et catastrophes (UNGRD) a relevé qu'au niveau de Leticia, à la frontière avec le Brésil et le Pérou uniquement accessible par bateau, le débit de l'Amazone avait été réduit de 90%.

"Pour beaucoup de ces communautés, le seul moyen de transport c'est le fleuve, et avec l'assèchement de ses affluents, elles sont complètement coupées" du monde, explique le directeur de l'UNGRD, Carlos Carrillo.

- "Comme avant" -

Selon l'observatoire européen Copernicus, la sécheresse coïncide avec les pires incendies depuis près de vingt ans dans la forêt amazonienne, qui couvre essentiellement sur le Brésil.

Maria Soria et d'autres membres de sa communauté Yagua marchent longuement désormais pour rallier Isla de los Micos vendre de l'artisanat aux touristes.

"L'Amazonie c'est le +poumon du monde+ et c'est magnifique, mais en ce moment, ce n'est pas bon pour nous parce que nous devons marcher de si loin", se plaint Maria Soria, 55 ans, vêtue d'un costume traditionnel Yagua.

Le bureau du gouverneur du département de 109.000 km2 couvert de jungle a qualifié la sécheresse actuelle de "pire crise climatique" jamais connue.

Sans voie navigable, pas d'échanges commerciaux entre les trois pays successivement traversés par l'Amazone.

Du côté péruvien, des pénuries alimentaires frappent des hameaux. Côté brésilien, les autorités ont décrété une "situation critique", notamment en raison du faible niveau d'une centrale hydroélectrique qui génère 11% de l'énergie nationale.

Les prix de tous les biens, dont le carburant, montent en flèche. Le faible niveau de l'eau oblige les pêcheurs à faire des trajets plus longs, en évitant les plages de sable. "Si l'on regarde l'ensemble du littoral, partout où l'on va, tout est sec", constate amèrement Roel Pacaya, un pêcheur de 50 ans.

"Dans quelques années, tout le fleuve va s'assécher", s'alarme Maria Soria. "Je demande à Dieu de le faire revenir comme il était avant, qu'on vive comme avant", implore-t-elle.

Les scientifiques ont alerté sur le risque de "point de basculement" climatique, stade où un cercle vicieux de déforestation et de feux desséchera la forêt amazonienne qui, en un changement irréversible de l'écosystème, deviendra en partie savane avec des conséquences catastrophiques pour les plus de trois millions d'espèces de plantes et d'animaux qu'elle abrite.

- "Savoir survivre" -

Eudocia Moran, 59 ans, dit se sentir comme enfermée. À quelques mètres de sa maison du hameau appelé Macedonia, la rivière ne coule plus et seul reste un bassin d'eau stagnante.

Le tourisme, principale source de revenus des habitants, s'est interrompu et les voyages jusqu'à Leticia pour se ravitailler sont de plus en plus pénibles et coûteux.

Cheffe de sa communauté Tikuna, Mme Moran est convaincue que la solution réside dans un retour aux traditions agricoles de ses ancêtres : "On doit travailler à nouveau la terre, revenir à l'agriculture", dit-elle.

Dans son jardin, manioc, haricots, maïs, fruits et légumes continuent de pousser

Mais si la sécheresse se prolonge et durcit le sol, Eudocia Moran n'entend pas se résigner : "Je le dis à qui veut l'entendre : c'est à nous (...) d'aller dans le sens du courant (de l'histoire, ndlr) car qu'est ce qu'on peut faire d'autre que savoir travailler, savoir survivre".

M.Fujitav--JT