The Japan Times - Brian Wilson, le génie fou des Beach Boys

EUR -
AED 4.311507
AFN 77.883461
ALL 96.392812
AMD 447.932342
ANG 2.10193
AOA 1076.55641
ARS 1702.569707
AUD 1.77198
AWG 2.113197
AZN 1.997675
BAM 1.954632
BBD 2.367795
BDT 143.664155
BGN 1.953892
BHD 0.442641
BIF 3485.717141
BMD 1.173998
BND 1.515694
BOB 8.123146
BRL 6.467912
BSD 1.175603
BTN 106.834162
BWP 15.526722
BYN 3.445156
BYR 23010.37036
BZD 2.364397
CAD 1.616426
CDF 2641.496061
CHF 0.934057
CLF 0.027358
CLP 1073.246118
CNY 8.267239
CNH 8.264204
COP 4509.304712
CRC 586.649453
CUC 1.173998
CUP 31.11096
CVE 110.199151
CZK 24.302356
DJF 209.345799
DKK 7.471203
DOP 75.534865
DZD 151.988189
EGP 55.62346
ERN 17.609977
ETB 182.498849
FJD 2.676126
FKP 0.87744
GBP 0.875627
GEL 3.163966
GGP 0.87744
GHS 13.519921
GIP 0.87744
GMD 86.286867
GNF 10222.891403
GTQ 9.002621
GYD 245.953033
HKD 9.131894
HNL 30.973492
HRK 7.535073
HTG 153.958004
HUF 385.77819
IDR 19599.317754
ILS 3.789317
IMP 0.87744
INR 106.871254
IQD 1540.086294
IRR 49451.753977
ISK 148.006311
JEP 0.87744
JMD 188.687252
JOD 0.832336
JPY 181.933378
KES 151.598805
KGS 102.665951
KHR 4707.187263
KMF 493.079304
KPW 1056.598933
KRW 1738.021517
KWD 0.359936
KYD 0.979719
KZT 605.980483
LAK 25469.889172
LBP 105276.341436
LKR 363.92409
LRD 208.08566
LSL 19.742187
LTL 3.466512
LVL 0.71014
LYD 6.369221
MAD 10.758172
MDL 19.797255
MGA 5310.826563
MKD 61.555445
MMK 2465.122153
MNT 4163.987126
MOP 9.420111
MRU 46.62514
MUR 53.909791
MVR 18.091313
MWK 2038.481923
MXN 21.095192
MYR 4.796376
MZN 75.030528
NAD 19.742187
NGN 1706.6061
NIO 43.264148
NOK 11.960286
NPR 170.934859
NZD 2.029931
OMR 0.451391
PAB 1.175598
PEN 3.960134
PGK 4.998013
PHP 68.876725
PKR 329.466134
PLN 4.215911
PYG 7896.315258
QAR 4.286339
RON 5.092338
RSD 117.391349
RUB 92.80258
RWF 1711.677203
SAR 4.403481
SBD 9.583821
SCR 16.285744
SDG 706.16017
SEK 10.923152
SGD 1.516066
SHP 0.880803
SLE 27.941088
SLL 24618.165591
SOS 671.898513
SRD 45.407931
STD 24299.398403
STN 24.485369
SVC 10.286897
SYP 12982.628222
SZL 19.725297
THB 36.946893
TJS 10.803844
TMT 4.120735
TND 3.433049
TOP 2.826707
TRY 50.141575
TTD 7.975268
TWD 37.065495
TZS 2901.479745
UAH 49.578375
UGX 4185.498993
USD 1.173998
UYU 45.992518
UZS 14254.482362
VES 320.788162
VND 30939.556147
VUV 142.59599
WST 3.262909
XAF 655.565273
XAG 0.017837
XAU 0.000272
XCD 3.172789
XCG 2.118743
XDR 0.815313
XOF 655.568063
XPF 119.331742
YER 279.823127
ZAR 19.674806
ZMK 10567.396181
ZMW 27.009975
ZWL 378.027034
  • AEX

    0.0000

    935.14

    0%

  • BEL20

    0.0000

    5010.92

    0%

  • PX1

    0.0000

    8106.16

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    12998.52

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1635.99

    0%

  • PSI20

    0.0000

    8062.05

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -47.1300

    4087.06

    -1.14%

  • N150

    0.0000

    3699.09

    0%

Brian Wilson, le génie fou des Beach Boys
Brian Wilson, le génie fou des Beach Boys / Photo: SUZANNE CORDEIRO - AFP/Archives

Brian Wilson, le génie fou des Beach Boys

Brian Wilson, le génial fondateur des Beach Boys, inventa la bande-son du mythe californien des sixties avant de sombrer dans une dépression dont il sortira 35 ans plus tard pour achever "Smile", son chef d'oeuvre.

Taille du texte:

De 1962 à 1966, ce prodige de la pop américaine, dont la mort a été annoncée par sa famille mercredi, composa la musique la plus heureuse du rock avec plus de 200 hymnes au soleil, au surf et aux filles bronzées ("Surfin' USA", "I get around", "Fun Fun Fun", "Surfer girl") et fit des Beach Boys le groupe américain ayant vendu le plus de disques au monde.

De ses 19 à 24 ans, le bassiste et chanteur fut à lui seul l'égal des Beatles. John Lennon considérait "Pet Sounds" (1966) comme l'un des meilleurs albums de tous les temps.

Après l'innocence des premières compositions, le chanteur y ruminait la perte de la jeunesse et engageait son groupe vers un rock plus psychédélique aux origines de la culture hippie.

Mais en 1967, sa santé mentale dégradée par une folle consommation de drogues le fait exploser en plein vol, le rendant incapable de finir "Smile".

C'est à l'heure de la retraite en 2002, après une longue nuit émaillée d'internements, de cures et de rechutes, qu'il parachèvera son chef d'oeuvre.

"Garçon de plage", Brian Wilson ne l'était finalement que sur les pochettes de ses disques. A 20 ans, il n'a jamais surfé et présente déjà quelques rondeurs malgré sa grande silhouette carrée. Sourd de l'oreille droite, sa bouche se tord lorsqu'il parle. Les coups répétés de son père en seraient responsables.

- Surf-music -

Né le 20 juin 1942 en Californie, Brian Wilson trouve dans la musique un refuge et joie. Autour de l'orgue Hammond du salon, il apprend à ses frères les harmonies du jazz et des gospels. En 1961, à Hawthorne, en banlieue de Los Angeles, il forme un groupe avec ses deux frères Dennis et Carl, son cousin Mike Love et un voisin, Al Jardine.

Après un premier titre "Surfin'" (1961), mariant le rock de Chuck Berry et de Little Richard et les harmonies vocales des "Four Freshmen", les cinq jeunots s'adonnent à la "surf music". Fin 1962, avec "Surfin' USA", tous les adolescents connaissent les Beach Boys.

Introverti, Brian Wilson supporte mal la scène. En 1964, il fait une crise de panique dans un avion allant vers Paris: il arrête les tournées et se terre dans son studio.

Vissé à son piano qu'il a planté dans un bac à sable, il gobe LSD et acides et compose toutes les mélodies du groupe. Les autres n'ont qu'à y plaquer leurs voix. "Ma créativité a augmenté plus qu'espéré, l'inconvénient, c'est que cela a bousillé mon cerveau", concédait-il en 2019 auprès du magazine Rolling Stones.

- Mille-feuilles sonore -

En 1966, il dévoile "Good Vibrations", un mille-feuille sonore monté en six semaines. Le single se vend à un million d'exemplaires aux Etats-Unis.

Avec Van Dyke Parks, un musicien proche de la Beat Generation, il s'engage dans "Smile", "une symphonie adolescente à Dieu". Ils enregistrent des dizaines de thèmes (grognements, perceuse, rires hystériques) pour créer un système d'échos proche du mur du son de Phil Spector.

De plus en plus défoncé, il se croit espionné par ce producteur de la côte est et les Beatles. Ses comparses sont effrayés. Diagnostiqué schizophrène, Brian Wilson abdique.

Il n'a que 25 ans et sa carrière est pratiquement terminée. Il passe le plus clair de son temps alité, double de volume, survit entre deux compositions sous la coupe d'un thérapeute malhonnête. Les Beach Boys, eux, vivent sur leur réputation de chanteurs en chemisette. Dennis, fortement alcoolisé, se noie en 1983; Carl meurt d'un cancer en 1998.

Mais en 2002, le miracle advient: remarié et père de cinq enfants adoptés (7 en tout), "le Mozart de la pop" se repenche sur "Smile". D'abord en concert où il réapparaît tel un spectre pomponné puis sur un disque, Brian Wilson redonne une forme cohérente à cet album devenu entre temps le mythe de sa jeunesse retrouvée.

Atteint de démence à la fin de sa vie, il avait été placé sous tutelle en mai 2024.

T.Ikeda--JT