The Japan Times - Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte

EUR -
AED 4.321783
AFN 78.115066
ALL 96.328124
AMD 448.912631
ANG 2.106939
AOA 1079.122058
ARS 1709.319046
AUD 1.757619
AWG 2.118527
AZN 2.002032
BAM 1.95192
BBD 2.370488
BDT 143.824128
BGN 1.953964
BHD 0.443802
BIF 3480.681612
BMD 1.176796
BND 1.511096
BOB 8.150764
BRL 6.528744
BSD 1.176961
BTN 105.74282
BWP 15.471183
BYN 3.435372
BYR 23065.200379
BZD 2.367085
CAD 1.611551
CDF 2588.950485
CHF 0.929555
CLF 0.02718
CLP 1066.719095
CNY 8.27111
CNH 8.240319
COP 4350.614582
CRC 587.831595
CUC 1.176796
CUP 31.185092
CVE 110.046266
CZK 24.273889
DJF 209.139845
DKK 7.467912
DOP 73.773364
DZD 152.236223
EGP 56.13551
ERN 17.651939
ETB 183.115252
FJD 2.670974
FKP 0.871862
GBP 0.872694
GEL 3.159664
GGP 0.871862
GHS 13.093918
GIP 0.871862
GMD 87.678961
GNF 10286.553897
GTQ 9.017077
GYD 246.229535
HKD 9.148382
HNL 31.023336
HRK 7.537029
HTG 154.103695
HUF 387.674275
IDR 19733.220361
ILS 3.762876
IMP 0.871862
INR 105.813313
IQD 1541.835366
IRR 49572.528392
ISK 147.817586
JEP 0.871862
JMD 187.736844
JOD 0.834352
JPY 184.00619
KES 151.80726
KGS 102.881355
KHR 4717.602997
KMF 491.900735
KPW 1059.117496
KRW 1690.637979
KWD 0.361947
KYD 0.980846
KZT 604.907653
LAK 25471.263736
LBP 105395.262954
LKR 364.335827
LRD 208.315057
LSL 19.587966
LTL 3.474772
LVL 0.711832
LYD 6.36934
MAD 10.738156
MDL 19.743673
MGA 5382.279027
MKD 61.545311
MMK 2471.667702
MNT 4185.331359
MOP 9.427421
MRU 46.606363
MUR 54.226883
MVR 18.181609
MWK 2040.834857
MXN 21.061423
MYR 4.777356
MZN 75.209654
NAD 19.587966
NGN 1706.153839
NIO 43.313907
NOK 11.816302
NPR 169.188712
NZD 2.029332
OMR 0.452482
PAB 1.176956
PEN 3.960428
PGK 5.082897
PHP 69.283822
PKR 329.692585
PLN 4.228846
PYG 7976.146187
QAR 4.289973
RON 5.093875
RSD 117.315978
RUB 91.551643
RWF 1714.18551
SAR 4.413404
SBD 9.594878
SCR 16.394083
SDG 707.83997
SEK 10.800704
SGD 1.512801
SHP 0.882902
SLE 28.331331
SLL 24676.826728
SOS 671.462512
SRD 45.11306
STD 24357.299969
STN 24.451399
SVC 10.29853
SYP 13011.722634
SZL 19.572097
THB 37.060806
TJS 10.816155
TMT 4.130554
TND 3.424094
TOP 2.833443
TRY 50.525752
TTD 8.006053
TWD 36.87255
TZS 2889.034384
UAH 49.65131
UGX 4248.555345
USD 1.176796
UYU 45.998571
UZS 14184.805525
VES 339.021771
VND 30932.081222
VUV 142.250141
WST 3.260763
XAF 654.652995
XAG 0.015728
XAU 0.000264
XCD 3.18035
XCG 2.121184
XDR 0.814662
XOF 654.655771
XPF 119.331742
YER 280.607243
ZAR 19.561679
ZMK 10592.575139
ZMW 26.569077
ZWL 378.927812
  • AEX

    5.4600

    946.83

    +0.58%

  • BEL20

    17.6400

    5058.26

    +0.35%

  • PX1

    19.4500

    8123.07

    +0.24%

  • ISEQ

    5.2200

    13042.94

    +0.04%

  • OSEBX

    7.0000

    1673.54

    +0.42%

  • PSI20

    -32.7300

    8150.02

    -0.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    15.7700

    3769.82

    +0.42%

Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte
Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte / Photo: Douglas Magno - AFP

Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte

Nathalia de Oliveira prenait sa pause durant son stage chez le géant minier brésilien Vale quand elle a soudainement senti le sol trembler sous ses pieds.

Taille du texte:

Sous un arbre près des bâtiments administratifs de la mine de fer de Brumadinho au Brésil, cette mère de deux enfants, âgée de 25 ans, discutait au téléphone avec son mari Jorge.

Lorsqu'elle s'est retournée, elle a vu un tsunami de boue déferler sur elle. "Dieu, viens à mon aide", a-t-elle dit, selon sa famille, avant que la communication ne soit coupée.

Nathalia de Oliveira fait partie des 270 personnes tuées par la rupture d'un barrage qui retenait plus de 11 millions de mètres cubes de déchets miniers le 25 janvier 2019, recouvrant la zone d'une épaisse mer de boue.

Cinq ans après, les secours recherchent toujours son corps, ainsi que ceux de deux autres personnes.

"C'est insoutenable", confie à l'AFP Tania de Oliveira, cousine de la victime, âgée de 51 ans.

"Jour après jour, année après année, et ils ne l'ont toujours pas trouvée", dit-elle, la voix brisée.

"On espère pouvoir l'enterrer dignement, pour qu'elle puisse se reposer. Pour qu'on puisse se reposer."

- "Désolation" -

Au moment de cette tragédie, le Brésil se remettait d'un désastre similaire, la rupture d'un barrage de déchets miniers en novembre 2015 dans une mine de fer appartenant à Vale et à la compagnie australienne BHP.

A 125 kilomètres de Brumadinho, la catastrophe de 2015 a frappé la ville de Mariana, également située dans l'Etat du Minas Gerais (sud-est). Dix-neuf personnes y sont mortes et 40 millions de mètres cubes de boues toxiques se sont déversés dans le Rio Doce et l'océan Atlantique.

La catastrophe de Brumadinho a été encore plus meurtrière.

La rupture du barrage dans la mine Corrego do Feijao est survenue à 12H28, au moment où les employés déjeunaient à la cafétéria, inondant de résidus miniers une zone de la taille de 270 terrains de football.

Les survivants décrivent des scènes terribles, la vague de boue détruisant quasiment tout sur son passage et faisant virer au brun la rivière Paraopeba.

Les journalistes de l'AFP arrivés sur les lieux se souviennent des secouristes enveloppant les corps déchiquetés par la force de la boue, et le ballet constant des hélicoptères évacuant les victimes.

"C'était une scène de désolation", se remémore Filipe Rocha, premier des secouristes dépêchés sur place.

- "Personne n'a payé" -

Aujourd'hui, la mine a été fermée, mais l'immense zone boueuse reste un lieu d'activité où bulldozers et autres engins aident à chercher les disparus.

Il ne reste quasiment rien du Brumadinho d'autrefois, une bourgade de 40.000 habitants aux quartiers animés autour de la mine.

Joaquina de Oliveira, femme au foyer de 71 ans dans le quartier de Parque da Cachoeira, est l'une des rares à être restée.

La plupart de ses voisins ont accepté des indemnités de Vale pour être relogés. Elle a trouvé l'accord insuffisant, préférant poursuivre l'entreprise en justice.

"Je ne peux pas partir". "Les autres voisins qui ont poursuivi Vale ont tous été cambriolés et pillés. Si je pars, il m'arrivera la même chose", assure-t-elle.

Les habitants des 26 communes touchées affirment que la boue a pollué la rivière Paraopeba, la rendant impropre à la pêche, aux cultures et à la consommation.

Une étude de 2020 a montré que l'eau contenait des niveaux dangereux de fer, d'uranium, de plomb et d'autres métaux lourds.

Mais l'incertitude demeure quant aux causes du drame. Selon une étude récente, de microscopiques déplacements des couches de résidus - si infimes qu'ils n'avaient pas été détectés - pourraient avoir généré une pression cumulée provoquant la rupture du barrage.

En 2021, Vale a signé un accord avec le gouvernement d'un montant de 38 milliards de reais (environ sept milliards d'euros) incluant le dédommagement des familles de victimes et le nettoyage du site.

En janvier 2023, l'ancien patron de Vale Fabio Schvartsman et 15 autres personnes ont été inculpés d'homicide volontaire.

Les procureurs reprochent à Vale et à TÜV SÜD, l'entreprise allemande responsable de l'audit du barrage, d'avoir dissimulé les risques de rupture.

Les avocats de la défense nient ces accusations.

Tania de Oliveira et sa famille attendent toujours que justice soit faite. "Personne n'a payé pour ce qu'ils ont fait."

T.Kobayashi--JT