The Japan Times - Trop gourmandes en eau, les fermes piscicoles d'Irak mises au régime sec

EUR -
AED 4.328245
AFN 78.231891
ALL 96.472188
AMD 449.571827
ANG 2.11009
AOA 1080.735357
ARS 1708.574754
AUD 1.756696
AWG 2.121695
AZN 1.999786
BAM 1.954839
BBD 2.374033
BDT 144.039224
BGN 1.956874
BHD 0.444246
BIF 3485.887157
BMD 1.178556
BND 1.513356
BOB 8.162954
BRL 6.522479
BSD 1.178721
BTN 105.900964
BWP 15.494321
BYN 3.440509
BYR 23099.695616
BZD 2.370625
CAD 1.611752
CDF 2592.82332
CHF 0.92889
CLF 0.027169
CLP 1065.827245
CNY 8.283477
CNH 8.259685
COP 4393.833174
CRC 588.710728
CUC 1.178556
CUP 31.231731
CVE 110.210846
CZK 24.281759
DJF 209.453327
DKK 7.470157
DOP 73.883696
DZD 152.706329
EGP 55.997549
ERN 17.678338
ETB 183.389111
FJD 2.674382
FKP 0.872879
GBP 0.873321
GEL 3.164461
GGP 0.872879
GHS 13.113501
GIP 0.872879
GMD 87.804807
GNF 10301.937988
GTQ 9.030563
GYD 246.597784
HKD 9.161404
HNL 31.069733
HRK 7.534393
HTG 154.334166
HUF 389.368346
IDR 19732.325702
ILS 3.754785
IMP 0.872879
INR 105.830669
IQD 1544.141263
IRR 49646.667214
ISK 148.015046
JEP 0.872879
JMD 188.017615
JOD 0.83559
JPY 183.977259
KES 151.974659
KGS 103.064969
KHR 4724.658424
KMF 492.636411
KPW 1060.686811
KRW 1699.477926
KWD 0.362005
KYD 0.982313
KZT 605.812325
LAK 25509.35737
LBP 105552.887192
LKR 364.88071
LRD 208.626603
LSL 19.617261
LTL 3.479968
LVL 0.712897
LYD 6.378866
MAD 10.754216
MDL 19.7732
MGA 5390.328512
MKD 61.54643
MMK 2475.205579
MNT 4191.716127
MOP 9.441521
MRU 46.676065
MUR 54.202059
MVR 18.208364
MWK 2043.887034
MXN 21.15277
MYR 4.7602
MZN 75.321598
NAD 19.617261
NGN 1709.236114
NIO 43.378685
NOK 11.794663
NPR 169.441742
NZD 2.019644
OMR 0.452847
PAB 1.178716
PEN 3.966351
PGK 5.090499
PHP 69.328542
PKR 330.185658
PLN 4.216979
PYG 7988.074939
QAR 4.296389
RON 5.090538
RSD 117.372649
RUB 93.03606
RWF 1716.749166
SAR 4.420417
SBD 9.609228
SCR 17.027918
SDG 708.911739
SEK 10.808996
SGD 1.513366
SHP 0.884222
SLE 28.373725
SLL 24713.732239
SOS 672.46672
SRD 45.180534
STD 24393.72761
STN 24.487967
SVC 10.313932
SYP 13032.978955
SZL 19.601369
THB 36.604749
TJS 10.832331
TMT 4.136731
TND 3.429215
TOP 2.83768
TRY 50.580049
TTD 8.018026
TWD 37.091502
TZS 2911.033621
UAH 49.725567
UGX 4254.909286
USD 1.178556
UYU 46.067364
UZS 14206.019658
VES 339.528796
VND 30978.3418
VUV 142.419128
WST 3.286533
XAF 655.632064
XAG 0.01638
XAU 0.000263
XCD 3.185106
XCG 2.124356
XDR 0.815704
XOF 655.634844
XPF 119.331742
YER 281.026197
ZAR 19.620693
ZMK 10608.420798
ZMW 26.608812
ZWL 379.494519
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

Trop gourmandes en eau, les fermes piscicoles d'Irak mises au régime sec
Trop gourmandes en eau, les fermes piscicoles d'Irak mises au régime sec / Photo: Ahmad AL-RUBAYE - AFP

Trop gourmandes en eau, les fermes piscicoles d'Irak mises au régime sec

Entouré de champs et de palmiers majestueux, Omar Ziad contemple ce qu'il reste de sa ferme piscicole: un terrain aride et craquelé. Les autorités irakiennes ont remblayé ses bassins d'élevage pour économiser l'eau, alors que l'Irak est confronté à une sécheresse dévastatrice.

Taille du texte:

L'Irak vit sa quatrième année de sécheresse consécutive. Et couvrir les besoins en eau potable et d'irrigation impose certains arbitrages. Pour préserver ses stocks, le gouvernement régule drastiquement certains usages et il s'est lancé dans une chasse aux pratiques illégales autrefois tolérées.

Dans sa ligne de mire depuis fin mai: les fermes piscicoles dont les propriétaires élèvent des poissons par milliers sans autorisation.

C'est ainsi que Omar Ziad a vu arriver dans son village d'Al-Bou Moustafa les fonctionnaires du ministère des Ressources hydriques.

"Je travaille dans ce secteur depuis 2003", confie l'homme de 33 ans, également instituteur, dans la province de Babylone, dans le centre de l'Irak. "On était associé avec mon père et mes sept frères. On se partageait les revenus".

Les bassins pouvant contenir 50.000 poissons rapportaient chaque mois entre 1.300 et 2.600 dollars à la famille. Ils élevaient des carpes, poisson que les Irakiens font griller pour préparer le "masgouf", plat-star de la cuisine irakienne.

"On fournissait du poisson bon marché", plaide Omar Ziad. Mais avec la fermeture des fermes piscicoles, le prix du kilo a plus que doublé, dépassant les 8.000 dinars (environ 5,5 euros), ajoute-t-il.

Vus du ciel, les lopins de terre asséchés s'alignent, soigneusement délimités par des chemins de campagne. La monotonie grisâtre de ce paysage est parfois rompue par un bassin d'eau solitaire qui a survécu à l'intervention du gouvernement.

Sur les 80 bassins piscicoles du village, seuls cinq ont été épargnés car leurs propriétaires avaient les autorisations nécessaires, selon M. Ziad.

- "Réserves stratégiques" -

Dans le pays de 43 millions d'habitants, la situation hydrique est alarmante.

Le débit du Tigre et de l'Euphrate a chuté à des niveaux affolants à cause du manque de précipitations et de températures caniculaires, et aussi, selon Bagdad, à cause des barrages construits en amont par la Turquie et l'Iran.

"Les réserves stratégiques d'eau en Irak sont à leur niveau le plus bas" depuis près d'un siècle, avertit le porte-parole du ministère des Ressources hydriques, Khaled Chamal.

Mais le responsable admet que les Irakiens ont leur part de responsabilité en raison de "pratiques d'irrigation" très gourmandes en eau.

A l'en croire, la campagne contre les fermes piscicoles "en situation irrégulière" est justifiée car ces bassins "augmentent les surfaces d'eau sujettes à l'évaporation", provoquent des "infiltrations" dans le sol et sont à l'origine d'"une pollution environnementale".

Sur les 5.000 fermes piscicoles "sans permis" que comptait l'Irak, la moitié ont été suspendues, indique M. Chamal à l'AFP. Il souligne toutefois que les autorités tolèrent les bacs de pisciculture mobiles, plongés dans le fleuve.

- "Abandonner la profession" -

Tout en acceptant la disparition des fermes illégales, le président de l'Association irakienne des producteurs de poisson Ayad al-Talibi s'interroge: "l'eau récupérée a-t-elle bel et bien été exploitée?"

Avant la campagne lancée par les autorités en mai, l'Irak produisait près d'un million de tonnes de poissons par an. Mais la production a chuté à 190.000 tonnes depuis le début de la campagne, a-t-il assuré sur la télévision publique Al-Ikhbariya.

Selon lui, le secteur représentait deux millions d'emplois. "Toutes ces familles vont migrer vers les villes", met-il en garde.

Dans l'extrême sud de l'Irak, le défi c'est la salinité pour les pêcheurs du Chatt al-Arab, fleuve où se mêlent le Tigre et l'Euphrate avant de se jeter dans le Golfe.

Chaque été, le débit d'eau douce venu du nord s'amenuise, laissant l'eau de mer s'engouffrer dans le lit du fleuve.

Sur sa barque bercée par les eaux du Chatt al-Arab, Khdeir Aboud, 71 ans, se démène avec ses filets.

Autrefois l'eau douce charriait "tout type de poissons", se souvient le septuagénaire à la barbe blanche. "Mais avec l'eau salée, il ne reste plus rien".

Aujourd'hui, sa prise lui rapporte difficilement sept dollars. "Ca ne fait pas vivre un foyer", lâche-t-il. "La plupart des pêcheurs ont abandonné la profession pour des petits boulots. Il ne reste plus que quelques vieux".

K.Tanaka--JT