The Japan Times - "La Chinesca", le réseau souterrain des Chinois au Mexique

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"La Chinesca", le réseau souterrain des Chinois au Mexique
"La Chinesca", le réseau souterrain des Chinois au Mexique / Photo: Guillermo Arias - AFP

"La Chinesca", le réseau souterrain des Chinois au Mexique

Un escalier en pente raide descend vers un réseau de salles souterraines: bienvenue dans les vestiges d'un quartier chinois qui a vécu à l'abri des regards au Mexique, pour se protéger de la chaleur, des indiscrétions et des discriminations.

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Les caves et les tunnels abritent entre autres les tables de jeu et la roulette d'un ancien casino dans les sous-sols de Mexicali, une ville frontalière des Etats-Unis fondée en 1903 (son toponyme est une contraction de Mexique et Californie).

A cette date, des milliers de migrants asiatiques ont commencé à affluer vers cette zone aride, offrant une main d'oeuvre bon marché à l'essor de l'agriculture.

Ils arrivaient de Chine, des Etats-Unis ou d'autres régions du Mexique (Sonora, Sinaloa), d'où ils avaient dû fuir le racisme et la xénophobie.

Entre 2.000 et 17.000 Chinois vivaient à Mexicali dans les années 1920, d'après des estimations compliquées par le fait qu'il s'agissait souvent d'une immigration irrégulière, à l'abri des registres officiels.

Pour vivre mieux, vivons caché. Telle était la devise d'une communauté chinoise exposée l'été à une température proche des 40-50 degrés. Le refuge souterrain protégeait les migrants de la chaleur et de la persécution des autorités, quand ils n'avaient pas de papier.

- Refuge secret -

La vie "underground" des Chinois de Mexicali leur a aussi permis de faire de bonnes affaires à l'époque de la prohibition dans les années 1920 aux Etats-Unis, d'après les historiens. Alcool, maisons closes, casinos, opium: les Américains n'avaient qu'à traverser la frontière.

"Ici en bas, il se passait des tas de choses qui ne se savaient pas à la surface", résume l'historien Jose Gabriel Rivas, chef des archives locales.

A la surface justement, la vie du quartier chinois suivait un cours normal avec des restaurants, bureaux de change, épiceries, magasins de vêtements et de chaussures...

Le réseau de caves reliées par des tunnels abritait, outre le casino, des logements, des dortoirs et même un loge maçonnique, ajoute M. Rivas.

Le secret a été éventé lors de l'incendie de 1923 qui aurait tué de nombreux migrants.

Faux, d'après l'historienne Yolanda Sánchez Ogás, selon qui les souterrains ont été construits après le désastre et ont fonctionné "jusqu'à une date avancée du XXe siècle". D'autres incendies ont été enregistrés en 1940 et 1992.

Les couloirs ont été oubliés jusqu'à ce que des entrepreneurs et les autorités locales commencent ces dernières années la restauration du centre historique et du quartier chinois.

Aujourd'hui, la "Chinesca", le nom du quartier chinois souterrain, et son casino clandestin, représentent un détour touristique obligé.

Il s'agit "de se souvenir de cette communauté qui a construit notre ville", affirme une guide, Rosy Chen, petite-fille d'un migrant cantonnais venu dans les années 1940.

"Que les nouvelles générations sachent qu'ici est arrivée une gigantesque communauté chinoise qui s'est organisée, qui a travaillé et qui a triomphé", ajoute-t-elle.

- "Une vie meilleure" -

A part les tables de jeu et la roulette sont exposés en sous-sol des lettres de naturalisation signées par les présidents Porfirio Diaz (au pouvoir entre 1877 et 1911) et Álvaro Obregón (1920-1924).

On peut encore voir des vieux panneaux avec des idéogrammes ou des photos de lieux historiques comme l'hôtel Imperial, propriété d'un entrepreneur appelé Chi et aujourd'hui disparu.

En surface, Mexicali reste le bastion de la culture chinoise au Mexique, avec des constructions en forme de pagode et des sculptures de dragons.

Les descendants des migrants chinois maintiennent une certaine discrétion et "une grande présence, surtout dans la vie économique", d'après l'historien Rivera.

Ils sont à la tête de nombreux restaurants qui affirment servir "la meilleure cuisine chinoise au monde".

La migration chinoise a continué de génération en génération. "Nous voulons trouver une vie meilleure, ici", affirme Kevin Tan, un Cantonnais âgé de 46 ans, arrivé à Mexicali en 2001, aujourd'hui à la tête de l'Imperial Garden, restaurant bien en vue.

Les Chinois et les "cachanillas" (les natifs de Mexicali) ne font qu'un, affirme-t-il, admettant qu'il ignorait tout de l'histoire de ses compatriotes au Mexique en arrivant dans la capitale de la Basse Californie.

Et la guide touristique Chen de conclure: "j'aime la communauté chinoise autant que j'aime la communauté mexicaine".

T.Ikeda--JT