The Japan Times - "Zéro nuisance": quand la croisière fluviale vogue à l'hydrogène

EUR -
AED 4.324258
AFN 78.159703
ALL 96.383167
AMD 449.156954
ANG 2.108143
AOA 1079.738642
ARS 1707.87429
AUD 1.756
AWG 2.119737
AZN 2.005431
BAM 1.953036
BBD 2.371843
BDT 143.906311
BGN 1.955188
BHD 0.444171
BIF 3482.670534
BMD 1.177468
BND 1.51196
BOB 8.155422
BRL 6.501388
BSD 1.177633
BTN 105.803243
BWP 15.480023
BYN 3.437335
BYR 23078.380234
BZD 2.368438
CAD 1.610312
CDF 2590.430336
CHF 0.92851
CLF 0.027159
CLP 1065.420746
CNY 8.275837
CNH 8.252063
COP 4408.206118
CRC 588.167492
CUC 1.177468
CUP 31.202912
CVE 110.109149
CZK 24.255963
DJF 209.260258
DKK 7.469536
DOP 73.81552
DZD 152.411917
EGP 55.986856
ERN 17.662026
ETB 183.219888
FJD 2.671914
FKP 0.873156
GBP 0.872475
GEL 3.161539
GGP 0.873156
GHS 13.1014
GIP 0.873156
GMD 87.722608
GNF 10292.431813
GTQ 9.02223
GYD 246.370235
HKD 9.156247
HNL 31.041064
HRK 7.53285
HTG 154.191753
HUF 388.727094
IDR 19698.045137
ILS 3.751399
IMP 0.873156
INR 105.771572
IQD 1542.716397
IRR 49600.855336
ISK 148.017534
JEP 0.873156
JMD 187.84412
JOD 0.834804
JPY 183.703875
KES 151.834946
KGS 102.9694
KHR 4720.298717
KMF 492.181659
KPW 1059.742393
KRW 1700.794052
KWD 0.361706
KYD 0.981407
KZT 605.253308
LAK 25485.818458
LBP 105455.487634
LKR 364.544015
LRD 208.434092
LSL 19.599159
LTL 3.476758
LVL 0.712239
LYD 6.37298
MAD 10.744292
MDL 19.754954
MGA 5385.354555
MKD 61.56485
MMK 2472.482045
MNT 4186.077786
MOP 9.432808
MRU 46.632994
MUR 54.104525
MVR 18.191462
MWK 2042.001025
MXN 21.123417
MYR 4.76287
MZN 75.252435
NAD 19.599159
NGN 1707.858683
NIO 43.338657
NOK 11.782767
NPR 169.285389
NZD 2.018369
OMR 0.452732
PAB 1.177628
PEN 3.962691
PGK 5.085801
PHP 69.220423
PKR 329.880978
PLN 4.214724
PYG 7980.703895
QAR 4.292424
RON 5.092783
RSD 117.235823
RUB 93.019657
RWF 1715.165026
SAR 4.416325
SBD 9.600361
SCR 17.93687
SDG 708.248983
SEK 10.798898
SGD 1.512052
SHP 0.883406
SLE 28.347594
SLL 24690.927494
SOS 671.846198
SRD 45.138836
STD 24371.218152
STN 24.465371
SVC 10.304415
SYP 13019.125625
SZL 19.583281
THB 36.584237
TJS 10.822336
TMT 4.132914
TND 3.426051
TOP 2.835062
TRY 50.450044
TTD 8.010628
TWD 37.022319
TZS 2912.405642
UAH 49.679682
UGX 4250.983043
USD 1.177468
UYU 46.024855
UZS 14192.910969
VES 339.215494
VND 30990.967743
VUV 142.639159
WST 3.283513
XAF 655.027075
XAG 0.016365
XAU 0.000263
XCD 3.182167
XCG 2.122396
XDR 0.81366
XOF 655.029853
XPF 119.331742
YER 280.76767
ZAR 19.625454
ZMK 10598.625778
ZMW 26.584259
ZWL 379.144338
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

"Zéro nuisance": quand la croisière fluviale vogue à l'hydrogène
"Zéro nuisance": quand la croisière fluviale vogue à l'hydrogène / Photo: OLIVIER CHASSIGNOLE - AFP

"Zéro nuisance": quand la croisière fluviale vogue à l'hydrogène

"Aucun bruit et c'est bon pour la planète" : le premier bateau de tourisme fluvial à hydrogène de France vogue depuis peu sur les canaux de Bourgogne, sans aucune émission de carbone. Mais cette propulsion pionnière rencontre encore de nombreux freins.

Taille du texte:

Peter Clayton, touriste anglais de 52 ans, vient de tourner la clef de contact du bateau qu'il a loué pour une balade en famille sur le canal latéral à la Loire, à Digoin (Saône-et-Loire). Mais aucun bruit ne s'échappe du petit coffre arrière abritant le moteur.

"On n'entend que l'eau", dit ce pilote d'un jour, casquette et lunettes noires sur son visage baigné de soleil.

"C'est comme si on glissait" confirme son épouse Tammy, 49 ans. "On a loué 2-3 bateaux thermiques mais celui-ci ne fait aucun bruit. C'est une bonne expérience et c'est bon pour la planète", ajoute Tammy entre deux bavardages avec une amie française, Sabrina Blond, 41 ans.

"On a zéro nuisance. On n'entend que les oiseaux", dit-elle en embrassant du regard le paysage d'arbres et de prés, au passage de la petite embarcation de 8,5 mètres, disponible à la location depuis quelques semaines seulement.

Sur mer, le premier yacht à hydrogène a été lancé dès 2020 au large de la Méditerranée par la société Hynova, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône).

Mais sur l'eau douce, le mouvement planétaire de décarbonation par l'hydrogène reste timoré: le premier bateau a été mis à l'eau, en août 2019, pour un service de navettes publiques sur l'Erdre, une rivière traversant Nantes.

De multiples projets de transports de marchandises sont en cours, dont le plus avancé est une barge à hydrogène destinée à livrer Paris.

- "Trois fois plus cher" -

Pour le tourisme fluvial, seuls Les Canalous, premier loueur-constructeur de bateaux fluviaux en France, basé à Digoin, se sont jetés à l'eau.

"C'est vrai que c'est osé car le retour sur investissement, on en est loin", reconnaît son patron Alfred Carignant, listant les obstacles rencontrés.

Le coût, d'abord: une embarcation à hydrogène coûte "trois fois plus cher" à la construction, selon lui. Et le "carburant" hydrogène coûte 30 euros la journée de transport, contre environ 8 pour l'électrique et 15 pour le diesel.

"Le problème de l'hydrogène, c'est l'avitaillement: on doit l'acheminer par camions" depuis ses lieux de production, généralement loin des canaux, ce qui augmente son coût et annule son avantage "zéro émissions", explique Philippe Cauneau, ingénieur transport à l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

L'hydrogène alimentant le bateau des Canalous est produit avec des éoliennes, et donc vert, mais il vient de Vendée, à plus de 500 km.

"Transporter un kilo d'hydrogène sur 100 km par le mode routier génère 2,5 kilos de carbone", rappelle M. Cauneau. Pour baisser le coût environnemental et le prix, "à environ 3-4 euros le kilo d'hydrogène contre 10 actuellement, on doit être sur une production dans un rayon de dix km", explique-t-il.

"A quand une production d'hydrogène directement sur le bord du canal?", rêve quant à lui M. Carignant, rappelant que l'hydrogène se produit à partir d'eau.

"Il n'y a pas de producteur d'hydrogène s'il n'y pas d'utilisateurs. Mais les utilisateurs veulent être rassurés sur la diffusion d'hydrogène. C'est le chien qui se mord la queue", résume Christelle Boutolleau, directrice générale d'Europe Technologies, une société nantaise spécialisée notamment dans la motorisation alternative des bateaux, partie prenante au projet des Canalous.

"C'est comme quand on passait du cheval à l'automobile. A ses débuts aussi, l'automobile a toussé", explique-t-elle. "Nous sommes dans une phase pionnière".

K.Abe--JT