The Japan Times - Au Honduras, la "guerre contre les maras" du Salvador voisin fait des émules

EUR -
AED 4.334838
AFN 78.005824
ALL 96.582448
AMD 449.922048
ANG 2.113303
AOA 1082.381108
ARS 1712.076678
AUD 1.758541
AWG 2.124926
AZN 2.001964
BAM 1.955445
BBD 2.375368
BDT 144.11381
BGN 1.95754
BHD 0.445017
BIF 3479.667644
BMD 1.18035
BND 1.515425
BOB 8.178514
BRL 6.518133
BSD 1.179386
BTN 105.782672
BWP 15.523179
BYN 3.421532
BYR 23134.869725
BZD 2.371969
CAD 1.614478
CDF 2596.771052
CHF 0.928682
CLF 0.027277
CLP 1070.070238
CNY 8.296094
CNH 8.275922
COP 4433.490892
CRC 583.194017
CUC 1.18035
CUP 31.279288
CVE 110.245899
CZK 24.301406
DJF 210.011835
DKK 7.470215
DOP 73.596625
DZD 152.778677
EGP 56.097691
ERN 17.705257
ETB 183.746608
FJD 2.67845
FKP 0.877156
GBP 0.872845
GEL 3.169292
GGP 0.877156
GHS 13.356573
GIP 0.877156
GMD 87.940065
GNF 10307.126897
GTQ 9.035435
GYD 246.735161
HKD 9.176511
HNL 31.087351
HRK 7.536772
HTG 154.552568
HUF 391.007622
IDR 19770.339653
ILS 3.759015
IMP 0.877156
INR 105.967266
IQD 1544.919243
IRR 49722.264466
ISK 148.018006
JEP 0.877156
JMD 188.595727
JOD 0.836877
JPY 183.757551
KES 152.162752
KGS 103.221542
KHR 4726.141123
KMF 493.386174
KPW 1062.269423
KRW 1715.131716
KWD 0.362601
KYD 0.982821
KZT 600.770823
LAK 25545.518044
LBP 105604.103863
LKR 365.083654
LRD 208.743834
LSL 19.685505
LTL 3.485268
LVL 0.713982
LYD 6.38184
MAD 10.756745
MDL 19.846964
MGA 5385.021386
MKD 61.571197
MMK 2478.553411
MNT 4194.268935
MOP 9.448283
MRU 47.032453
MUR 54.260516
MVR 18.236721
MWK 2045.028359
MXN 21.120603
MYR 4.785728
MZN 75.436019
NAD 19.686922
NGN 1715.892553
NIO 43.402113
NOK 11.829089
NPR 169.251242
NZD 2.019261
OMR 0.453849
PAB 1.179386
PEN 3.969679
PGK 5.091075
PHP 69.284742
PKR 330.368462
PLN 4.22307
PYG 8035.53971
QAR 4.310653
RON 5.091207
RSD 117.434231
RUB 92.068529
RWF 1717.787828
SAR 4.427234
SBD 9.62386
SCR 16.411516
SDG 709.987146
SEK 10.81119
SGD 1.513864
SHP 0.885569
SLE 28.416954
SLL 24751.364055
SOS 672.777737
SRD 45.231214
STD 24430.872152
STN 24.495548
SVC 10.319125
SYP 13051.012007
SZL 19.684423
THB 36.638244
TJS 10.85022
TMT 4.14303
TND 3.441704
TOP 2.842001
TRY 50.577039
TTD 8.022542
TWD 37.084845
TZS 2913.632635
UAH 49.660975
UGX 4261.225612
USD 1.18035
UYU 46.062019
UZS 14217.416284
VES 340.045799
VND 31055.611729
VUV 143.461504
WST 3.286077
XAF 655.837815
XAG 0.016356
XAU 0.000263
XCD 3.189956
XCG 2.125514
XDR 0.815652
XOF 655.837815
XPF 119.331742
YER 281.454529
ZAR 19.672536
ZMK 10624.566693
ZMW 26.653156
ZWL 380.072378
  • AEX

    0.4700

    942.77

    +0.05%

  • BEL20

    -12.6400

    5044.92

    -0.25%

  • PX1

    14.5900

    8118.15

    +0.18%

  • ISEQ

    -20.8700

    13023.89

    -0.16%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    -18.7900

    8150.48

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.5300

    4208.88

    -0.06%

  • N150

    4.8700

    3752.24

    +0.13%

Au Honduras, la "guerre contre les maras" du Salvador voisin fait des émules
Au Honduras, la "guerre contre les maras" du Salvador voisin fait des émules / Photo: Orlando SIERRA - AFP

Au Honduras, la "guerre contre les maras" du Salvador voisin fait des émules

Armés de fusils d'assaut, une douzaine de policiers font leur entrée dans un quartier de la banlieue de la capitale du Honduras, Tegucigalpa : une opération contre les bandes criminelles inspirée de la "guerre contre les maras" menée au Salvador voisin sous l'impulsion du président Nayib Bukele, sans pour autant convaincre les Honduriens.

Taille du texte:

Les policiers doivent grimper les terrasses bétonnées de la Colonia Divanna, dont les maisons sont construites sur les flancs abrupts d'une montagne.

A la tête du petit groupe qui parcourt les ruelles bordées de masures de brique aux toits de tôle, la sous-officier Maria Dominguez, une femme de l'ethnie lenca, se cramponne à son fusil automatique Galil Sar, de fabrication israélienne.

Le quartier est "sous le contrôle de la bande Barrio 18", une des plus redoutables "maras" qui sèment la terreur dans le nord de l'Amérique centrale, explique-t-elle à l'AFP : "C'est un endroit stratégique où ils peuvent (...) se cacher".

Au Honduras, la "mara" Barrio 18 et celle de la Mara Salvatrucha se sont partagé le territoire. Là où elles sont implantées, elles font la loi, rançonnent les habitants et contrôlent la vente de drogue, tandis que les tueurs à gage font régner la terreur.

Les portes des maisons restent closes au passage des policiers. Le silence n'est rompu que par des aboiements de chiens enfermés.

Au sommet du quartier, un terrain de basket où des graffitis revendiquent la présence de la Barrio 18.

Depuis le 6 décembre 2022, le Honduras de la présidente de gauche Xiomara Castro vit sous le régime de l'état d'exception qui permet les arrestations sans mandat, sur le modèle de celui en vigueur depuis un an au Salvador.

- "Deuxième étape" -

Le 31 mars, la présidente s'est réunie avec les chefs des forces armées, les députés et la Cour suprême, pour lancer une "deuxième étape" de la guerre contre les bandes criminelles avec le déploiement de militaires dans les rues.

Maintenant, "l'armée et les forces aériennes et navales vont collaborer de manière efficace" pour lutter contre le crime organisé, a annoncé le gouvernement.

Mettre des soldats dans la rue n'est pas une nouveauté au Honduras, qui reste l'un des pays au monde les plus violents même s'il a clos l'année 2022 sur un taux d'homicides au plus bas depuis 16 ans.

Mais, même en détention, les bandits continuent de diriger leurs activités criminelles, et de récents affrontements simultanés entre bandes rivales dans quatre prisons différentes ont fait au début du mois d'avril un mort et sept blessés.

La présidente Xiomara Castro a riposté en ordonnant "un désarmement réel" des prisonniers et un coup de balai contre les réseaux corrompus au sein du personnel pénitentiaire qui permettent de faire entrer dans les prisons des armes, des téléphones et de la drogue.

Cependant, les affrontements sporadiques se sont poursuivis et font presque quotidiennement des blessés.

Si le président salvadorien a fait arrêter plus de 67.000 criminels présumés lors de rafles massives, en dépit de protestations de l'Eglise catholique, de l'ONU ou d'ONG de défense des droits humains, la copie au Honduras fait pâle figure.

- "Etat de déception" -

"Plus de 530 membres de structures criminelles organisées ont été capturés au cours des premiers mois de l'année", a fait valoir auprès de l'AFP le porte-parole de l'unité de police spécialisée anti-maras, Mario Fu.

Mais c'est un chiffre dérisoire, selon le criminologue hondurien Gonzalo Sanchez qui y voit "un manque de volonté" du gouvernement dans sa lutte contre le crime.

En tout cas, la petite escouade que l'AFP a suivie s'est retirée de la Colonia Divanna sans avoir procédé à la moindre arrestation.

Pourtant, il y a moins de trois mois, le commissariat de police du quartier a été attaqué par des bandits qui ont fait feu contre une voiture, tuant un policier.

L'état d'exception, initialement décrété pour un mois pour les quartiers tenus par les criminels dans la région de Tegucigalpa et de la ville industrielle de San Pedro Sula, a été prolongé et élargi depuis pour couvrir 123 des 293 municipalités du pays, officiellement en raison de ses "bons résultats".

Mais dans un autre quartier de Tegucigalpa, la Colonia Aleman, qui avait été choisi pour lancer la campagne contre les bandes criminelles, la population tourne en dérision la politique gouvernementale.

Ici, on ne parle plus d'état d'exception "mais d'état de déception car (les autorités) ne font rien" tandis que les criminels continuent de racketter la population, se moque David Velasquez, un habitant du quartier âgé de 65 ans.

Y.Hara--JT